Mon père a quatre amours dans sa vie: ma mère, ma sœur, moi et... le golf.
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Ça fait que quand je l’ai appelé pour lui dire que je jouerais une partie de Mario Golf: Super Rush avec Mike Weir, l’un des golfeurs canadiens qui a eu le plus de succès à ce jour dans la discipline, le paternel a littéralement crié dans le combiné.
Mike Weir, son héros, qui a déjà remporté un tournoi majeur du circuit de la PGA, allait (littéralement) croiser le fer avec son fils, à qui il a autant qu’humainement possible tenté d’enseigner les rudiments du sport, avec des résultats assez mitigés.
Le rêve... même si j’imagine qu’il aurait préféré lui-même affronter ce cher Mike sur un vrai parcours, couvert de vrai gazon. Mais bon, l’expérience virtuelle de son fiston lui permettrait au moins de vivre un peu par procuration sa fantaisie de faire un neuf trous avec son idole.
Tout ça pour dire que lorsque Nintendo nous a contactés pour nous proposer de jouer une partie de Speed Golf avec Mike Weir, j’ai pensé à mon père et j’ai levé la main. Ça allait aussi être l’occasion de m’imposer sur les verts contre un golfeur professionnel, mais, ça, je ne le savais pas encore...
Un Mario Golf complet, mais convivial
Pour me préparer à l’épreuve, les gens de Nintendo m’avaient préalablement envoyé un petit colis, contenant notamment une visière et deux paires de bas golf. J’ai essayé le tout, en me disant que ça ne pourrait pas nuire lorsqu’on affronte un homme qui a une quinzaine de victoires professionnelles à son actif.
Le couvre-chef me donnait un peu l’air de travailler au service à l’auto chez Tim Hortons, mais les bas golf m’ont conféré un petit «je ne sais quoi» qui allait peut-être me permettre de frapper mes coups de départ un peu plus loin. Qui sait.
Bien chaussé, j’ai installé Mario Golf: Super Rush sur ma Switch pour frapper quelques balles et me familiariser avec le titre, paru le 25 juin dernier sur la console phare de Nintendo.
D’emblée, on se rend compte que le premier Mario Golf en plus de sept ans (et même 18 ans sur console de salon!) a été réalisé avec soin par l’équipe de Camelot, au Japon. Super Rush est léché, coloré et regorge de contenu pour occuper les golfeurs virtuels pendant des heures.
On y retrouve notamment un mode aventure, qui met en vedette votre propre Mii et propose de lancer votre carrière, avec des missions spéciales, des entraînements et même des batailles contre des boss. Un autre mode, Battle Golf, vous jette quant à lui dans une arène où il faudra «gagner» des trous avant ses adversaires.
Cependant, ce qui a surtout attiré mon attention, c’est le volet Speed Golf, créé spécialement pour Super Rush, qui allait être à l’honneur lors de mon duel avec Mike Weir.
Alors, le Speed Golf, c’est quoi? C’est un mode de jeu où vous devez courir afin de rejoindre votre balle après chaque coup, et ce, le plus rapidement possible. Vous pouvez d’ailleurs aussi y bousculer vos adversaires, dans un mélange explosif et chaotique digne des jeux multijoueurs classiques de Nintendo.
Évidemment, à travers tout ce brasse-camarade, il faut aussi jouer au golf!
Heureusement, autant pour les novices que les habitués, Mario Golf: Super Rush se prend rapidement en main, tout en proposant assez de réglages et de mécaniques pour satisfaire celles et ceux qui ont un plus gros bagage de connaissances. Et pour les golfeurs en herbe qui souhaitent parfaire leur jeu, les tutoriels sont nombreux et bien détaillés.
De mon côté, mes prouesses sur un vrai terrain de golf sont, disons-le, assez moyennes merci, mais je n’ai pas eu trop de difficulté à m’adapter aux systèmes de Super Rush. Cependant, est-ce que ça allait être assez pour arracher une victoire aux dépens de Mike Weir, qui, on le rappelle, a déjà battu Tiger Woods à plus d’une reprise...?
La fois où j’ai eu un meilleur score qu’un gagnant du Masters
Il est un peu passé l’heure du midi lorsque je m’installe devant ma Switch et que je démarre Zoom, cet incroyable héritage d’un an et demi de pandémie.
Sur mon écran apparaît le même Mike Weir que j’ai vu de nombreuse fois dans le téléviseur familial, assis à côté de mon père, mais cette fois-ci il s’adresse à moi directement et me demande d’où je viens. C’est un peu surréel.
Fort sympathique, on échange quelques banalités en compagnie d’un autre journaliste et on se lance ensemble dans une courte joute de Speed Golf. Mike choisit Luigi, qui a selon lui «une belle balance dans son jeu, de la puissance et un peu de vitesse, même s’il n’est pas le plus rapide». «Un peu comme moi!», ajoute-t-il.
Pour ma part, je jette mon dévolu sur le plus grand personnage jamais imaginé par Nintendo, Waluigi. Oui, oui, Waluigi et son beau kit mauve!
On sélectionne le parcours novice et c’est parti pour trois trous.
Déjà, Mike laisse entendre que son jeu virtuel est peut-être un peu moins fort que celui dans le monde réel. «J’espère que vous ne vous êtes pas trop pratiqué avant», lance-t-il à la blague avant que la partie démarre. Bref, j’ai possiblement une chance...
Première observation: à plusieurs joueurs «humains», le mode Speed Golf vous amène à jouer à une vitesse démente. C’est réellement une course! On se démène pour arriver en premier à sa balle, on frappe son coup sans réellement réfléchir et on passe au prochain trou en ne réalisant pas complètement ce qui se passe.
En toute franchise, ce n’est qu’en déposant la manette un peu plus tard et en jetant un regard à mon écran d’ordinateur, où se déroulait la session Zoom, que j’ai réalisé qu’un des joueurs était une légende canadienne du golf. Rendu là, ça aurait pu être le pape que tout le monde aurait été aussi concentré sur sa partie. C’est assez particulier... surtout pour un jeu de golf!
Ce qui fait que, à part quelques petits commentaires ici et là de Mike sur l’endurance de Luigi et l’intensité de la compétition, la partie se déroule principalement en silence, ponctuée de rires. Et avant même que l’on puisse s’en rendre compte, notre foursome a déjà envoyé ses balles au fond de la dernière coupe. Moins de cinq minutes plus tard! C’est ce qu’on appelle du Speed Golf, les amis.
Mon collègue journaliste termine avec les honneurs, mais je ne suis pas très loin derrière avec un tout petit point de retard et trois oiselets. Mike, quant à lui, prend le quatrième et dernier rang, mais a tout de même mené une belle bataille.
Mine de rien, j’ai battu un champion de la PGA. À un jeu de golf. Disons que je n’aurais pas tellement pu le prévoir en début d’année en notant mes résolutions pour les mois à venir.
En discutant un peu après la joute, Mike explique qu’il se sentait à l’aise autour des verts, mais que la partie «speed» du mode Speed Golf s’était avérée un plus grand défi pour lui. Il a toutefois mentionné qu’à force de jouer, il finirait éventuellement par ne plus penser à toutes les mécaniques du jeu et se fier davantage à son instinct.
«En ce moment, je pense vraiment, mais dès que tu t’habitues et que tu joues plus, tu penses moins et ça devient instinctif. Tu fais juste réagir. C’est comme ça avec le vrai golf», a-t-il précisé.
Chose certaine, même s’il ne se considère pas un grand gamer, il compte bien essayer de perfectionner son jeu dans Super Rush, avec sa fille, notamment.
Qui sait, on se reverra peut-être un jour pour une partie revanche... J’essaierai d’inviter mon père, en tout cas.
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