S’il y a bien un jeu qui a inspiré toute une tripoté de productions, c’est Tony Hawk’s Pro Skater. Au point que des développeurs s’en inspirent encore et ne s’en cachent même pas, comme c’est le cas de Funktronic Labs. Sauf que pour Wave Break, l’action ne se passe pas sur une planche de bois, mais sur un petit bateau et en haute vitesse.
Crédit images : Funktronic Labs
Il faut suivre la tendance
Wave Break n’est pas un jeu qui essaye de vous surprendre, car pour peu que vous ayez déjà un peu touché à un Tony Hawk’s Pro Skater, le principe ne vous paraîtra pas très original. À que cela ne tienne, il ne faut pas s’arrêter sur ces apparences trompeuses. Surtout que le jeu nous propose en plus une esthétique singulière, presque tirée des années 80 avec ses couleurs flashy et tout en néon. Une impression qui ne fera que se renforcer lorsque vous serez confronté à personnaliser votre personnage, avec une ribambelle de vêtements et d’accessoires complètement bariolée et farfelue. On vous aura prévenu et si vous ne l’avez pas encore compris, Wave Break n’est pas là pour faire dans le sérieux.
Tony Hawk’s Pro Skater et ses successeurs sont vraiment ce qui a inspiré la grande majorité des mécaniques de Wave Break, au point que cela se passe presque d’explications. On vous plonge dans une arène, avec un contexte faussement scénarisé et ce sera à vous de faire le plus de points possible, tout en remplissant les objectifs qui vous sont assignés pour débloquer davantage de niveaux et de contenu. Cela se repose évidemment sur une seule chose : faire des acrobaties spectaculaires, en faisant de longues combinaisons. Même s’il faut reconnaître d’emblée que les possibilités offertes par Wave Break sont quand même plus limitées que dans les jeux du célèbre sportif sur planche à roulette.
Sur certains aspects, on se sépare quand même de l’univers de Tony Hawk et même très largement, avec des personnages tout mignons, mais qui peuvent manier des armes à feu. Qui vont notamment servir dans des petites missions de l’histoire, mais aussi dans les parties multijoueur et match à mort. Cela crée un petit décalage, mais rien de choquant. Il faut dire que pour le reste on est dans du grand classique, avec des acrobaties basées sur la vitesse, les sauts et aussi avoir un bon rythme pour les enchaîner. À cela se greffe aussi un peu d’équilibrisme, notamment durant les grinds où il faut faire en sorte de rester au milieu de la balance, pour ne pas finir la tête dans l’eau. Sachant qu’il est toujours possible d’améliorer nos caractéristiques en dépensant notre argent dûment gagné dans la salle de sport.
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C’est amusant durant un temps
C’est sur le contenu que Wave Break est malheureusement un peu en peine, avec seulement quatre arènes qu’on va devoir arpenter en long et en large. Évidemment, chaque nouvelle étape nous permet de découvrir de nouvelles facettes d’un niveau, notamment avec des objectifs qui deviennent de plus en plus difficiles à atteindre. Récolter certaines lettres ou objets vous demanderont beaucoup de dextérité. La structure des niveaux est construite sur plusieurs étages et il faudra vraiment maîtriser toutes les petites astuces et acrobaties pour atteindre les plus hautes. Malheureusement, le point négatif c’est qu’à aucun moment le jeu ne nous explique comment y arriver. Il y a bien une petite phase d’apprentissage pour les bases, mais pour le reste, il va falloir vous débrouiller par vous-même pour apprendre les rudiments du jeu.
Il vous faudra sûrement plusieurs heures et beaucoup de patience pour découvrir tous les rouages et vraiment avoir le sentiment de connaître les acrobaties et enchaînements qui sont à notre disposition. On ne nous explique rien et il faudra les trouver en tâtonnant avec les commandes, ce qui inclut beaucoup d’échecs en perspective. Heureusement, il est possible d’arpenter à loisir les quatre niveaux qui sont débloqués dès le départ dans le mode libre, même s’il faut les débloquer dans la campagne. Libre à vous de les explorer et cela sans limite de temps. À cela s’attache un mode contre la montre, ainsi que des parties en match à mort contre trois autres joueurs en ligne. Et si vous avez l’âme créatrice, il sera possible de vous amusez dans le créateur de parcs, bien qu’il soit un peu limité.
Wave Break est le genre de jeu qu’on sait pas trop comment placer. Car il est loin d’être mauvais et il y a vraiment de quoi passer de bons moments. En contrepartie, après quelques parties son contenu peine à convaincre de par son manque de diversité. Ces missions farfelues et son semblant de scénario à la Grand Theft Auto ont de quoi nous satisfaire durant un temps, mais c’est surtout les joueurs qui ont la patience de refaire des dizaines de fois le même niveau, pour grappiller des points ou des objectifs, qui y trouveront surtout leur compte. Pour les autres, cela reste un jeu amusant, au concept un poil original, mais qui aura bien du mal à perdurer sur la longueur et qu’on risque de finir par oublier sur notre console.
Critique - Wave Break : des acrobaties nautiques à toute vitesse - RDS Jeux vidéo
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