Kojima Games a lancé le jeu Death Stranding que je m’amusais à appeler le « Simulateur FEDEX post-apocalyptique » et je dois sincèrement m’excuser après avoir joué au Director’s Cut
Oui, je le sais, Hideo Kojima est reconnu pour ses jeux vidéo qui ne laissent personne indifférent. D’ailleurs, certains d’entre eux sont devenus des œuvres qui ont figé dans le temps, comme Metal Gear Solid.
En 2019, Kojima Games a lancé le jeu Death Stranding qui a récolté plusieurs prix et a été considéré comme un des meilleurs titres vendus. Le fait qu’il ait obtenu le prix du Meilleur jeu de l’année m’a mis la puce à l’oreille. Malheureusement, je ne suis pas celui qui avait fait le test de ce jeu à l’origine, donc je n’avais pas pu comprendre ce qu’était « Death Stranding ».
Demain arrivera sur le marché le tout nouveau Death Stranding: Director’s Cut que j’étais en train de tester ces dernières semaines, et je dois le dire, encore une fois, je suis sincèrement désolé d’avoir baptisé le jeu le « Simulateur FEDEX post-apocalyptique ».
Bien entendu, n’ayant pas joué le jeu d’origine, je ne ferai aucun comparatif avec le titre sorti en 2019, mais vraiment uniquement un test complet basé sur le jeu actuel.
Une histoire abracadabrante dans un univers en pleine expansion
Adorant les jeux en monde ouvert, j’ai été plus que servi par Death Stranding. C’est définitivement l’expérience la plus intense et complète que j’ai pu vivre depuis bien longtemps. Oui, l’objectif du jeu demeure de marcher et de se déplacer d’un point A au point B, mais je vous promets que ce sentiment de « ne faire que ça » sera rapidement mis de côté. Je ne suis pas en mesure de vous dire pourquoi, mais ce jeu vous donnera toujours envie de continuer de jouer pour voir plus loin ce qui s’en vient. Aussi étrange que cela puisse dire, je ne sais pas « pourquoi », mais j’ai envie de terminer le jeu au complet.
L’histoire de Death Stranding est difficile à mettre de côté. C’est un jeu possédant une expérience de gameplay enrichissante, mais, définitivement, c’est l’histoire qui vous gardera scotché à votre siège et vous donnera envie d’en avoir encore plus.
Death Stranding, par sa structure, n’est décidément pas un jeu dans lequel vous ne pouvez accorder que 15 ou 30 minutes par-ci, par-là. L’idée derrière Kojima, ici, est de vous donner un jeu dans lequel vous vous assoyez sur le sofa, manette en main, et vous vous plongez dans cet univers immersif pour de longues heures sans vous en rendre compte.
Qui est Sam Porter Bridges
Malgré tout le mystère derrière le narratif du jeu, nous jouons le personnage de Sam Porter Bridges, incarné par l’emblématique Norman Reedus, survivant de l’extinction de la race humaine, le Death Stranding. Ce phénomène mystérieux a provoqué l’entrelacement entre le monde vivant et le monde des morts et a anéanti une grande partie de la population mondiale. Après l’événement, la vie des survivants a été mise à rude épreuve puisque les entités du monde des morts tentent quotidiennement d’amener les vivants à trépasser. Les gens décédés, quant à eux, doivent être incinérés avant que la métamorphose complète de leur corps se présente, invoquant une étrange entité gigantesque qui détruira la zone dans laquelle se trouve le cadavre. Finalement, ajoutez aussi les pluies torrentielles qui, lorsqu’elle touche la peau des gens, font vieillir prématurément leur point d’impact.
Heureusement, étant porteur du DOOMS, un sens permettant de détecter les entités. Combiné à BB qui, bien comme son nom l’indique, consiste en un bébé connecté, nous permet de voir les entités et le fait que nous sommes un rapatrié, une personne ne pouvant mourir, nous aurons la « chance » de survivre à ces entités.
Bien entendu, ce dernier paragraphe peut vous sembler très étrange, mais vous pourrez vous familiariser avec les concepts de base de ce monde ainsi que ses principaux objectifs via l’histoire qui se développera au fur et à mesure devant vous. Ne vous en faites surtout pas : votre rôle, votre but principal et vos objectifs sont très clairs : reconnecter les différents peuples et points de relais des États-Unis pour créer l’UCA, une organisation reliée par le réseau chiral, une structure qui permet l’échange de données, d’informations et de communication entre les survivants. Tout ce qui est énigmatique se trouvera surtout dans le fond de l’intrigue et non pas dans la forme.
L’union fait la force
Kojima est très clair dans ses propos dans Death Stranding : il faut relier la race humaine, car l’union fait la force. Le monde ouvert du jeu est basé que sur ce concept et est la clé de tout. Offrant un monde riche à explorer comportant de multiples dangers, mais également une composante sociale nous permettant de rendre tout plus facile ou, à l’inverse, plus compliqué. C’est simple : si nous voyons une zone qui pourrait s’avérer dangereuse, il est possible de laisser une marque dans la zone pour aviser les autres joueurs.
Également, il est possible que vous veniez à vouloir traverser une rivière et qu’un autre joueur ait déjà laissé une échelle en place ou, inversement, que vous laissiez l’échelle sur place pour les autres.
D’ailleurs, j’ai même reçu plus de 20,000 « Likes » sur un cordage laissé sur un flanc de montagne pour que des joueurs puissent descendre en rappel pour accéder plus rapidement à une zone précise. Votre inventaire est plein et vous aimeriez aider les autres? Placez une boite de dépôt et partagez vos objets avec les joueurs pour les aider!
Death Stranding est, en fait, un monde ouvert muni d’une expérience sociale. Bien que vous puissiez faire le bien, sachez qu’il est également possible de faire le mal. Certains joueurs pourront démanteler les structures laissées sur place, piller les boites de dépôts ou donner de la mauvaise information. Ce sera donc à vous d’avoir confiance que les joueurs seront là pour aider au développement de l’humanité et non pas lui nuire.
Le volet social du jeu est tellement puissant que vous aurez même la possibilité de confier des missions secondaires à d’autres joueurs! Également, si un joueur abandonne une charge au sol, vous aurez la possibilité de la ramasser pour l’apporter en lieu sûr si vous le désirez.
Une histoire si bien racontée
Le récit de Death Stranding évolue d’une très belle façon. Au départ très flou et hasardeux, il devient nettement plus clair et plus amusant une fois la moitié de l’histoire complétée. Le narratif du jeu est une véritable œuvre d’art, car il réalise quelque chose d’extraordinaire, soit de ne pas diluer l’intrigue, et ce, même si c’est un jeu en monde ouvert. Bien que nous réalisions des missions principales ou des quêtes secondaires, les mystères du monde dévasté continuent de nous attirer vers l’objectif de reconnecter l’humanité. Plus vous progresserez dans le jeu et plus le jeu s’accélèrera, au point où vous aurez l’impression que les dernières heures sont un vrai marathon. Au départ, tout se développe très tranquillement et peut être lassant pour certains joueurs. À vous, je dis : persistez et progressez. Le jeu finira par vous forcer à résoudre les mystères rapidement une bonne fois pour toutes!
Au niveau gameplay
L’équilibre du gameplay est tout simplement parfait. On avance main dans la main avec l’intrigue et on accélère de la même manière du début à la fin. Pratiquement seul et sans aide au départ, nous élargirons le réseau chiral et nous lierons avec les survivants en obtenant armes, objets utiles, éléments de constructions, véhicules et autres pouvant nous faciliter la vie lors de notre périple. Oui, je le redis, au moins 60% à 65% du jeu consistent à trimbaler des trucs d’un endroit à l’autre, mais le concept n’est pas aussi simple. L’intrigue est tellement présente que tout ce que nous faisons a de l’importance, nous convaincant que la mission est, en elle-même, d’une importance primordiale. Chaque fois que nous partons à l’aventure, nous vivons des expériences totalement différentes.
La loi de la gravité s’applique à merveille, ici. Jamais, dans aucun jeu, n’avais-je senti à quel point la lourdeur pouvait être si pesante. Lors de déplacement de gros poids, les mouvements des caisses et même de Sam sont très différents. Perdre l’équilibre et tenter de se reprendre prendra tout son sens et il est beaucoup plus facile de trébucher en terrain accidenté lorsque nous devons déjà faire l’effort de ne pas perdre l’équilibre. Puisque nous trouverons des colis abandonnés par d’autres joueurs également sur le parcours, il sera bien de prendre considération de bien valoriser tout ce que nous emportons ainsi que les risques d’ajouter des charges puisque l’inclinaison du terrain, le vent et même la pluie pourront affecter la facilité ou même la difficulté avec laquelle nous traverserons les États-Unis d’un océan à l’autre. Puisque le monde est dévasté, bon nombre de zones seront plus faciles d’accès à pied. Il faudra donc penser à faire attention à nos bottes, car l’usure extrême pourra également finir par vous blesser. Possédant des zones très variées composées de forêts, de montagnes enneigées, de champs, de plaines et de terres arides aux vallons escarpés, vous aurez un sentiment de danger et d’hostilité malgré le manque flagrant de vie. Vous devrez planifier vos itinéraires de voyages et voir à trouver des endroits où vous cacher si la pluie se met de la partie.
Bien entendu, nous avons également la possibilité d’utiliser des armes. Au départ, ceux-ci ne sont pas présents et semblent être inutiles, mais plus vous progresserez et plus l’utilisation de celles-ci sera importante. Utiles à la fois contre les MULEs, ces voleurs baptisés les Homo Gestalts, vu leur irrationnelle obsession à piller les cargos et à semer le chaos dans le monde, et même contre les entités qui, malgré le fait qu’elles soient d’un autre monde, peuvent être éliminées par des munitions précises.
Un cadeau audiovisuel
Un monde ouvert incroyablement vaste, autant à pied qu’en véhicule, voilà ce qui est offert dans Death Stranding. Graphiquement, le jeu est une superbe pièce visuelle. La beauté de l’environnement et la distance de dessin détaillé, combiné aux nombreux paysages nous laissent souvent la bouche ouverte devant un tel spectacle. De plus, vous aurez la possibilité de voyager accompagné de morceaux incroyables intégrés à la trame sonore du jeu. Je n’ai jamais autant adoré m’imaginer voyager à pied accompagné de si belles pièces musicales.
En conclusion
Décidément, Death Stranding mérite toutes mes excuses pour avoir ri de son concept. J’étais loin de voir l’ampleur de celui-ci. Avec les ajouts de missions additionnelles et les améliorations ajoutées par la Director’s Cut comme l’exosquelette de support qui permet de transporter plus de charges et de gagner plus en stabilité, ça démontre clairement à quel point Kojima aime ce qu’il a créé et veut le démontrer.
L’utilisation de la DualSense pour s’occuper de BB et sentir tout l’environnement autour de nous est, encore une fois, quelque chose de génial qui démontre le potentiel immersif de la console PlayStation 5.
Je ne peux décidément pas vous dire si l’édition Director’s Cut du jeu amène « beaucoup plus » à l’expérience, sachant que je n’ai pas joué celui de base… mais je peux vous dire une chose : que ce soit pour une nouvelle expérience de jeu ou non, ne passez pas à côté de ce chef-d’œuvre en vous basant uniquement sur le fait que c’est un « simulateur FEDEX post-apocalyptique », vous risquez de vous en mordre les doigts et passer à côté d’un jeu qui peut sembler innocent et vide, mais qui, finalement, est un chef d’oeuvre, ni plus, ni moins!
Un énorme « MERCI » à PlayStation Canada pour la copie du jeu!
À lire aussi :
Explorez est un contenu publicitaire produit par ou pour des annonceurs.
Death Stranding : Director's Cut, mes excuses à Hideo Kojima - Journal Métro
Read More
No comments:
Post a Comment