Streamers comme spectateurs sont invités à ne pas utiliser la plateforme aujourd'hui pour dénoncer une recrudescence des cas de harcèlement, sans réponse concrète de la part de Twitch estiment-ils.
Harcèlement, changement de tarification, manque de réactivité de la plateforme... La liste des griefs portés à Twitch par ses utilisateurs s'est lourdement allongée cet été.
C'est dans ce contexte que, ce mercredi 1er septembre, de nombreux streameurs et streameuses ont appelé au boycott du leader de la diffusion en direct. Avec le hashtag #ADayOffTwitch ("Un jour sans Twitch"), ceux-ci espèrent interpeller le géant du streaming. L'objectif principal étant de réussir à faire évoluer les règles de modération de la plateforme, gangrénée par la discrimination, le harcèlement, et les insultes qui ciblent principalement des personnes marginalisées.
En tête de ce mouvement se trouve RekItRaven, trentenaire, Noire et non-binaire, qui est régulièrment la cible d'un flot d'insultes et de discrimination liés à son genre et à sa couleur de peau. Des streamers français ont partagé le hashtag en soutien aux utilisateurs concernés, à l'instar de MisterMV, qui cumule près de 700.000 abonnés.
Plus particulièrement, Twitch est attendue sur sa gestion des "hate raids", des "attaques de haine" à vocation de harcèlement et d'humiliation envers des streamers et streameuses. Le phénomène, qui existe depuis longtemps, a pris une ampleur particulière cet été.
Des avancées attendues
Un second hashtag, #TwitchDoBetter incite la plateforme à prendre enfin des mesures concrètes contre ces agissements, mais également à la faire revenir sur de nouvelles fonctions à double tranchant.
En mai dernier, une liste de 350 nouveaux mots clés a été ajoutée pour mieux identifier le contenu d'un live. Or, cette volonté de visibilité a un revers: certains mots-clés, comme "Noir", "transgenre" ou "handicapé" ont participé à la hausse des raids haineux, permettant aux harceleurs de trouver aisément des cibles.
Début août, l'annonce de changement dans les règles de tarification avait également refroidi une bonne partie des streameurs. Les prix des abonnements ayant été baissés, ils ont été invités à remplir des quotas horaires, pour les aider à compenser la perte de revenus - sur lesquels Twitch prélève déjà systématiquement 50%.
Twitch: les utilisateurs boycottent la plateforme pour protester contre le harcèlement - BFMTV
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