Test Marvel's Guardians of the Galaxy - PS5 - GameHope.com

Si on m’avait dit que je prendrais finalement du plaisir à jouer à ce jeu mettant en scène un Matt Pokora énervé, j’y aurais pas vraiment cru. En même temps, les présentations du jeu ne lui avaient pas vraiment fait honneur et on s’attendait plus à un « Avengers » bis en termes de qualité qu’un jeu avec du cœur et des mécaniques de gameplay un poil plus recherchés. Au niveau marketing, les jeux Marvel ont un peu de mal à se détacher de leur image cinématographique, avec des personnages alors incarnés par des stars d’Hollywood qui ont imprimé leur face un peu trop longtemps dans la rétine des spectateurs. Cette proposition de la licence des Gardiens de la Galaxie arrive donc en effaçant nos bien-aimés Chris Pratt et autre Zoe Zaldana pour installer des héros qui essayeront, au fil du jeu, de charmer les joueurs autant que possible à l’aide d’une gouaille non dissimulée.

From Zero to Hero

Développé par Eidos Montréal, Marvel’s Guardians of the Galaxy nous met donc dans la peau de Peter « Star Lord » Quill, un enfant des années 80 devenu adulte et qui, poussé par le destin, s’est vu intégrer une équipe de baroudeurs de l’espace comprenant Groot, un genre de dieu floral, Drax, un guerrier d’une force extraordinaire, Rocket, un raton laveur spatial armé jusqu’aux dents et Gamora, la guerrière parfaite étant accessoirement la fille de… Thanos (cf. Marvel’s Avengers : Infinity War et Endgame). Chaque personnage développe ses propres talents et son propre caractère, que l’on peut apprécier à travers une écriture étonnamment bonne, même si le tout est extrêmement bavard et que le jeu veut occuper l’espace sonore partout et tout le temps. Heureusement, les dialogues sont souvent drôles et cachent une épaisseur surprenante à travers la « backstory » des différents protagonistes que l’on apprendra à connaître au fur et à mesure de notre progression dans l’aventure. Le jeu déploie le traditionnel dialogue à embranchements, vous permettant, en tant que Star Lord (le chef d’équipe), d’orienter les débats et de défendre tel ou tel membre de l’équipage selon votre humeur. C’est moins lourdaud que les jeux qui vous font croire que vous avez un réel impact sur le déroulé de la narration, alors qu’ici cet artifice est là pour vous montrer que le jeu a du cœur et qu'il essaye de l’étaler à travers des dialogues bien pensés. Le titre nous gratifie également de cut-scènes jouables retraçant le passé des personnages : sans trop en dire, c’est souvent touchant et on aime à croire qu’Eidos fait tout ce qu’il peut pour respecter la franchise et, de plus, en l’exécutant assez habilement.

Sans en dévoiler plus que ça, le jeu débute sur une intrigue vous faisant vous déplacer, avec votre équipe, à différents endroits de la galaxie. Pour le coup, les environnements sont assez diversifiés, et même si la direction artistique souffle le chaud et le froid un peu tout le temps, elle aura le mérite de chercher à produire quelque chose d’original, ce que nous soulignons vraiment ici. Votre progression est assez linéaire, même si dans les niveaux vous pourrez un peu déambuler histoire de gratter des matériaux vous permettant d’offrir davantage de compétences à Star Lord. Cette progression est évidemment entrecoupée de nombreux combats qui prennent un peu la forme de ce que vous avez pu voir dans les titres estampillés BioWare, comme Mass Effect ou Dragon Age. Vous contrôlez Star Lord et pourrez, durant les combats, donner des ordres à vos compagnons en leur faisant exécuter différentes attaques (il n’y a, toutefois, pas de pause active). Évidemment, chaque attaque bénéficie d’un temps de recharge précis et d’un effet spécifique, l’enjeu ici étant de combiner les différents pouvoirs des personnages pour un effet accru sur vos ennemis. Par exemple, Groot pourra utiliser ses racines tentaculaires pour immobiliser ou faire envoyer les ennemis en l’air, tandis que Rocket utilisera ses bombes pour faire du dégât de zone rapidement. Selon votre capacité à combattre avec panache, vous serez noté à l’issue de ce dernier un peu comme dans Devil May Cry, ce qui vous rapportera plus ou moins de points, participant à votre montée en niveau. Chaque niveau gagné permet de débloquer une compétence à l’un de vos potes (ou à vous-même), ce qui est alors indispensable pour mettre des raclées aux ennemis de plus en plus costauds que vous allez rencontrer.

Coupe mulet obligatoire

Alors que les combats dans Marvel’s Guardians of the Galaxy ne sont pas incroyables d’originalité, on aura vraiment aimé tout ce qui entoure ces derniers et favorise l’immersion et la dynamique des joutes. Comme dans les films, la bande-son complètement « eighties » prend une grande place dans l’image que véhicule la série et n’oublie évidemment pas de l’utiliser à outrance dans le jeu. En effet, les musiques des années 80 accompagnent continuellement vos aventures, surtout les combats : il y a notamment cette séquence où, pendant une escarmouche, vous pourrez convoquer vos compagnons autour de vous pour les motiver avec une punchline fracassante. Si cette dernière est de leur goût, ils bénéficieront tous d’un bonus d’attaque, le tout enrobé d’une musique bien entraînante sur laquelle vous pourrez foudroyer vos ennemis en toute décontraction.

Terminons sur un léger bémol : le jeu est encore en proie à pas mal de bugs obligeant souvent à recharger le point de sauvegarde. On ne parle pas de « bug bloquant » non plus, mais les petites errances techniques que l’on a rencontrées durant notre aventure, comme des scripts qui ne se déclenchent pas, des bugs de textures ou encore des caméras capricieuses, sont toujours assez malvenues. Dans l’ensemble, techniquement, Marvel’s Guardians of the Galaxy est un jeu qui mérite le coup d’œil, surtout si vous aimez l’action, les séries issues de l’univers Marvel et les aventures spatiales.

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