Grâce à des séries de jeux comme The Elder Scrolls et Fallout, c’est devenu un des ressorts les plus célèbres du jeu vidéo. Le crochetage de serrure virtuelle est désormais un passage obligé, se présentant, selon les jeux, sous la forme de casse-tête plus ou moins inspirés qu’il faut résoudre pour ouvrir ici un coffre, là une porte fermée à double tour.
Pour rendre hommage à cette mécanique, le studio indépendant Dim Bulb Games, déjà responsable du jeu Where the Water Tastes Like Wine, lui a consacré un musée virtuel, baptisé Museum of Mechanics : Lockpicking. Une galerie interactive dans laquelle sont exposés une vingtaine de systèmes différents, utilisés dans autant de jeux célèbres, montrant la diversité des choix opérés par les développeurs quand il s’agit de mettre en scène l’art délicat de l’ouverture de porte.
Ce « jeu », sorti sur la plate-forme Steam (PC, Mac et Linux) jeudi 13 janvier, est avant tout l’occasion de se replonger dans une brève histoire du jeu vidéo.
On s’y balade dans un environnement en 3D assez fruste, où l’on peut aller d’une exposition à l’autre, et cliquer sur un panneau explicatif ou sur une serrure pour s’essayer au mini-jeu de crochetage correspondant. Les mécaniques de chaque titre sont reproduites, jouables, et accompagnées à chaque fois de notes analytiques rédigées en anglais.
Les deux premiers Fallout, par exemple, fortement inspirés des jeux de rôle traditionnels, s’appuyaient sur des lancers de dés virtuels, avec lesquels, pour résoudre une situation donnée, il fallait réussir un score plus ou moins élevé en fonction des compétences du personnage. Dans la section du musée consacrée à ces jeux des années 1990, il faut donc, pour ouvrir le cadenas associé, simplement choisir ses scores d’Agilité et de Perception avant cliquer sur le bouton « roll » (« lancer les dés ») : ce sont les mathématiques et le hasard qui déterminent les chances de succès.
Un petit pan d’histoire
Le passage de la série à la 3D (à partir de Fallout 3) a fait de l’ouverture des portes le prétexte à des actions interactives, durant lesquelles le joueur doit délicatement imiter avec sa souris le mouvement d’un kit de crochetage à l’intérieur de la serrure. Un système que
Bethesda Game Studios, développeur de Fallout 3, a également repris dans The Elder Scrolls V : Skyrim, son jeu de rôle fantastique le plus célèbre.
D’autres jeux très connus sont représentés : on retrouve par exemple Gothic, jeu de rôle sorti en 2001, et qui demandait aux joueurs, pour ouvrir des portes, d’entrer dans le bon ordre une combinaison de touches. On rencontre aussi des jeux plus inattendus, comme King’s Heir : Rise to the Throne, un jeu pour consoles et smartphones sorti en 2018 où le crochetage se fait par le biais d’un puzzle, très adapté au mobile.
Sur la page de la boutique Steam consacrée à Museum of Mechanics : Lockpicking, le studio Dim Bulb Games explique que ce projet est avant tout destiné aux développeurs, qui peuvent ainsi explorer l’évolution d’une mécanique de jeu. Mais il présente également un intérêt nostalgique, ou simplement académique, pour les curieux s’intéressant à la façon dont leurs jeux préférés ont été pensés et créés. Le studio a d’ailleurs annoncé qu’il souhaitait reproduire l’expérience en réalisant d’autres musées virtuels consacrés à des mécaniques de jeu vidéo.
« Museum of Mechanics : Lockpicking », un musée virtuel consacré à l'art du crochetage de serrure - Le Monde
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