Selon le journal québécois «Les Affaires», Microsoft va intégrer les conclusions du mémoire d’un étudiant dans la nouvelle version de sa plateforme «.NET».
Les mémoires de fin d’études, passage obligé des élèves en master, ne sont pas tous destinés aux oubliettes. Et pour preuve: selon le journal québécois Les Affaires , le géant du web Microsoft va utiliser les conclusions du mémoire d’un étudiant master de sciences en technologies, dans la nouvelle version de sa plateforme «.NET», prévue pour novembre 2022.
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Appuyé sur les travaux du professeur Daniel Lemire, le mémoire de l’étudiant, inscrit en master de sciences en technologie à l’université québécoise Téluq au Canada, porte sur la conversion des nombres décimaux à virgule flottante. Concrètement, Carl Verret a adapté un algorithme développé par le professeur dans le langage C Sharp, utilisé par Microsoft. Son travail permet d’accélérer la conversion des chiffres décimaux en nombres binaires dans les ordinateurs. «Notre solution fait le travail 9,45 fois plus rapidement que celle actuellement utilisée par Microsoft», affirme l’étudiant.
Un débouché hors du commun
D’ordinaire, il est peu courant de voir des mémoires étudiants dont les conclusions sont reprises par une entreprise. «C’est rare que ça arrive dans les universités», explique Daniel Lemire. «D’habitude, on va penser à une idée, créer un prototype et ça s’arrête là. Il y a beaucoup de crédits qui reviennent à Carl pour son initiative.» Daniel Lemire et Carl Verret ont bien conscience que les changements qu’ils apportent au logiciel utilisé par Microsoft n’auront qu’un impact mineur sur l’activité des utilisateurs. «C’est comme si tu achetais une nouvelle voiture et qu’on te disait que tu allais gagner 2% d’efficacité en consommation d’essence. Ce n’est pas quelque chose que tu remarques au quotidien», confie Daniel Lemire.
L’étudiant est entré en contact avec Microsoft, après avoir déposé ses résultats sur GitHub, une plateforme d’hébergement de code informatique qui appartient justement à Microsoft. Le professeur et son élève ont ensuite dû prouver que la nouvelle solution était aussi sécuritaire que celle de l’entreprise. «Ils ont finalement accepté en septembre dernier», indique Carl Verret. Il se veut très reconnaissant envers son professeur.Mais ce dernier répond: «Sans son idée et sans son support, je n’aurais pas pu faire grand-chose. L’idée vient de lui. (...) Carl a toujours tendance à me renvoyer la balle, mais c’est exceptionnel ce qu’il a fait!», assure-t-il.
Microsoft utilise le mémoire universitaire d'un étudiant pour améliorer ses fonctionnalités - Le Figaro
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