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Tuesday, June 21, 2022

Lamplight City (Nintendo Switch) - Le test - Nintendo-Town

Dans la clarté crépusculaire d’une ruelle abandonnée aux débris, j’attends. La pluie s’est infiltrée depuis longtemps dans les larges plis de mon Trench Coat, mais à force de côtoyer les pires immondices qui jonchent les pavés de ma ville, mon système immunitaire est prêt à encaisser. Si vous n’avez pas deviné, oui, je suis un détective privé. Un flic raté qui a laissé mourir son coéquipier. Mais il faut bien se payer de quoi manger, alors quand on ne sait faire qu’une seule chose, il ne sert à rien d’essayer de faire semblant. Voilà pourquoi je continue à arpenter ses rues. Chacun de ses pavés à sa place dans ma géographie interne. Pour moi, elle est comme une amante dont on connaît chaque cm² de peau par cœur à force de l’avoir caressé. Mais ce dialogue n’a lieu que dans ma tête à moitié fêlée, peu importe, si ce style de vie me permet de trouver le responsable de la mort de Bill, il n’y a aucune raison pour que je change.

Une ville à voile et à vapeur

Une introduction étonnante pour un test de jeu vidéo ? Fou que vous êtes, vous voilà entré dans la tête de Miles Fordham, un ex-flic hanté par ses erreurs que nous devons aider pour trouver le chemin de la rédemption. Pour cela, nous allons devoir parcourir les venelles les plus noires de Nouvelle-Bretagne, surnommée Lamplight City, la ville éponyme du dernier titre de Grundislav Games. Vivre en sa compagnie cette aventure, c’est d’abord et avant tout connaître une ambiance qui sent bon les films noirs des années 40. Et peu importe que celle-ci soit mâtinée de steampunk, un bon détective privé se doit d’être un cynique qui n’attend plus rien de la vie, si ce n’est assouvir sa vengeance, et c’est justement ce à quoi nous avons droit. Une histoire sombre et un héros torturé, que demander de plus ?

La réponse tient en quelques mots : une traduction en français. Même un sous-titrage aurait été suffisant. Vivre ces aventures en compagnie de Miles demande un très bon niveau de lecture de la langue du quinze de la rose et c’est le seul défaut que nous avons trouvé à la production de Grundislav Games. Sa narration est extrêmement complète. Que ce soit pour faire des blagues sur notre lenteur à prendre des décisions ou sur les tourments intérieurs de notre personnage, les lignes de textes s’enchaînent à une vitesse faramineuse, tout comme les termes d’argots et les prononciations écorchées. Ces dialogues sont très bons et les acteurs qui les doublent font un excellent travail. Chaque personnage à sa propre voix et le ton employé tombe toujours juste, peu importe la situation dans laquelle nous nous trouvons.

Durant la dizaine d’heures passées à arpenter Lamplight City, nous aurons à résoudre cinq affaires. Étant désormais un détective privé, Miles se doit de faire profil bas. Pas question de ruer dans les brancards. Il va falloir faire preuve de discrétion pour mener nos interrogatoires et dénicher les indices qui nous permettront de déterminer le coupable. Une fois notre conviction étayée par des preuves solides, nous pourrons rencarder notre ancien collègue, Upton, pour qu’il puisse procéder à l’arrestation.

Mais attention, il est très facile d’accuser un innocent. Recommencer un trop grand nombre de fois ce genre d’erreur attirera l’attention de la presse sur nous, ce qui sera loin de faciliter la suite de nos enquêtes. Il va donc falloir bien lire l’ensemble des dialogues et tenter de récupérer le plus de documents possibles pour accumuler les preuves. Un vrai travail d’enquêteur nous attend avec Lamplight City.

Le punk de la simplicité

L’essentiel du gameplay aura d’ailleurs lieu à l’intérieur de nos têtes. En effet, même s’il prend la forme d’un point’n’click, nous sommes très loin des canons mis en place par Lucasarts en son temps. Aucun item à combiner pour réaliser une action farfelue ne sera nécessaire ici. Aucun arrachage de cheveux pour savoir s’il faut regarder ou prendre un objet pour débloquer la suite de nos aventures, tout se fait automatiquement. Il nous suffit de cliquer sur l’objet que nous suspectons d’être utile pour que l’action adéquate se mette en place comme une grande. Cela rend Lamplight City assez linéaire dans sa difficulté et nous ne retrouvons jamais bloqués pour avoir oublié de cliquer sur un artefact quelconque.

De plus, la devenue classique, aide visuelle qui nous permet de voir l’ensemble des objets avec lesquels nous pouvons interagir, est disponible dans le titre de Grundislav Games. De quoi nous faciliter encore plus les enquêtes. La navigation est assez simple, nous déplaçons simplement notre curseur sur les objets, ceux-ci ne sont jamais trop proches pour créer un problème de sélection, Cerise sur le café noir, en mode nomade, le tactile est disponible. De quoi nous amuser en rendant Lamplight City encore plus intuitif.

Nos interrogatoires consistent en une succession de sujets à évoquer qui à leur tour débloquent de nouveau point d’intérêt. Tout est fait pour faciliter la vie du joueur et éviter le moindre temps mort. Le rythme des interrogatoires/collectes d’indices est entrecoupé de petites énigmes assez simples qui permettent juste de renouveler le gameplay. Tout est fait pour nous faire passer un bon moment dans cette Nouvelle-Bretagne dystopique aux accents victoriens.

Terminons-en évoquant la bande son et les graphismes. Les amateurs de point’n’click à l’ancienne seront aux anges. La patte graphique est l’un des points forts de ce titre déjà fort agréable à prendre en main. Avec ses tableaux détaillés et ses personnages en pixel art, nous vivons une aventure toujours étonnante dans cette ville où se côtoient les bas-fonds lugubres et les bâtiments de haut standing. La bande son de Mark Benis est un modèle du genre. Les airs de piano, accompagnés souvent du reste de l’orchestre, s’enchaînent pour imposer une ambiance allant du sombre au macabre, mais toujours parfaitement adaptée à la situation, il est d’ailleurs possible de s’en faire une idée sur les plateformes de streaming légales.

Conclusion

LES PLUS

  • Les graphismes en pixel art sont soignés, détaillés et variés
  • La bande son de Mark Benis est de grande qualité et s’adapte toujours parfaitement
  • Les mécaniques de gameplay sont simples et intuitives
  • La prise en main est immédiate et complète
  • Le tactile rend la navigation à l’écran encore plus intuitive
  • La narration est parfaitement menée par de bons dialogues et un très bon doublage
  • L’histoire est prenante du début à la fin
  • Cette dystopie steampunk offre un univers très cohérent
  • La durée de vie de 10 h est vraiment bonne

LES MOINS

  • Jamais vraiment difficile, les amateurs du genre resteront sur leur faim
  • Nécessite un bon niveau en anglais pour être joué

Détail de la note

  • Graphismes 0
  • Bande-son 0
  • Gameplay 0
  • Prise en main 0
  • Narration 0
  • Prix / Durée de vie 0

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