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Wednesday, October 5, 2022

Stadia méritait mieux : les trois erreurs de Google - RDS Jeux vidéo

Commençons par mettre une chose au claire : Stadia fonctionne très bien. En fait, de toute les plateformes de cloud gaming que j’ai pu essayer, c’était la plus solide et fiable en terme de performance, quoiqu’en disent les Youtubers qui ont fait du clique en lui faisant de la presse négative au lancement, parfois sans même l’avoir essayé. Bien entendu, ce n’est pas parfait, car la performance par nature est tributaire de la qualité de la connexion Internet. Si Stadia va mourir, ça n’a rien à voir avec la technologie, et tout à voir avec des erreurs de Google au niveau de la communication et marketing.

Crédit images : Google

Rattraper une communication ratée au lancement, c’est très difficile. En témoigne la Wii U de Nintendo qui n’a pas su faire comprendre le potentiel du Gamepad et le fait qu’il s’agissait d’un réel successeur à la Wii, et la Xbox One de Microsoft qui a souffert d’une communication plutôt arrogante et sourde aux critiques. Nintendo et Microsoft profitent maintenant des leçons apprises avec ces lancements ratés et ont renoué avec le succès.

Stadia, c’est une bonne idée et elle a trouvé un certain public, mais pas assez aux yeux de Google. Normal, la communication de Stadia n’a pas visé ceux qui aurait été intéressés par la plateforme de cloud gaming. Voici les trois erreurs de Google :

1 – Essayer de vendre Stadia aux joueurs PC hardcore

Lors de la présentation initiale de Stadia, j’étais vraiment excité qu’on parle de démocratisation du PC gaming… sauf que ça n’a pas été le cas. Non, le PDG de Google s’est plutôt targué de la capacité de la plateforme à offrir la résolution 4K et un défilement d’images à 60 images/seconde. Mais à qui parlait-il? Aux joueurs PC hardcore qui ont déjà des super machines qui peuvent faire tout ça, et mieux, sans dépendre d’une excellente connexion Internet? C’est un non-sens. Ces joueurs ne vont pas tolérer ne serait-ce qu’une milliseconde de latence.

Les mots d’ordre auraient dû être : accessibilité, instantanéité, flexibilité… toutes des choses que Stadia offrait, mais qui n’ont pas été efficacement communiquées.

Stadia aurait dû être vendu aux joueurs occasionnels, ainsi qu’aux joueurs mobile qui ont envie d’une expérience AAA, ou même aux parents qui n’ont pas énormément de temps pour jouer et qui n’ont pas envie de se casser la tête à chasser une console nouvelle génération ou décortiquer ce qui leur faut pour un PC de gaming. Ces gens-là représentent ensemble une masse critique qui auraient pu faire de Stadia un succès, mais Google a préféré essayer de courtiser un public plus niche perdu d’avance.

Quel gâchis.

Stadia : ce qu'il faut savoir avant

2- Un modèle d’affaires qui porte à confusion

Pour certains joueurs, c’est déjà pousser la note de leur vendre des jeux numériques au même prix que des jeux physiques. Alors, imaginez maintenant de vouloir vendre des jeux plein prix qui sont accessibles seulement en streaming. Si Google est panne, on n’y a pas accès. Si notre Internet est en panne, on n’y a pas accès.

Tout le monde s’attendait à un modèle d’affaires à la Netflix ou Xbox Game Pass; un simple abonnement avec accès à toute la libraire.

Google a plutôt misé sur modèle hybride où les joueurs peuvent acheter des jeux à la pièce, mais aussi payer un abonnement Stadia Pro pour avoir certains jeux gratuitement… et accès à une meilleure qualité de diffusion. Donc, j’ai payé mon jeu 79.99$, mais la qualité n’est pas optimale parce que je n’ai pas l’abonnement Pro?

Personnellement, j’avais l’abonnement Stadia Pro et j’étais satisfait de l’importante librairie de jeux gratuits que je pouvais débloquer chaque mois. Mais à chaque fois que je parlais de Stadia à quelqu’un, je devais expliquer qu’il n’est pas obligatoire d’acheter des jeux, que l’abonnement Pro était une bonne option en soit.

Stadia avait le potentiel d’être le Netflix du jeu vidéo, mais Google n’a pas su communiquer ce potentiel.

À la place, Google se retrouve maintenant à rembourser à la pièce tous ces jeux achetés à la pièce.

Ouf.

3- Google aurait dû miser sur les MMOs

Ceci peut sembler contradictoire avec mon premier point, car les MMOs sont surtout joués par des joueurs PC hardcore, mais ça reste une tranche de joueurs particulière. Le jeu que j’ai le plus joué sur Stadia, c’est Elder Scrolls Online. Pourquoi? Parce que je pouvais ainsi accéder à un énorme MMO sur n’importe quel de mes écrans, tout en étant cross-platform avec la version PC du jeu.

C’est un complément super intéressant pour les joueurs de MMO que de pouvoir accéder à leur jeu instantanément, sans installation ni mise à jour à faire, et ce, même si ce serait sur une plateforme secondaire. Elder Scrolls Online et Destiny 2 ont rapidement été mis de l’avant, on donnera ça à Google, mais l’offre MMO aurait pu être davantage variée avec un Eve Online, Star Trek Online, Warframe, et pourquoi pas, Final Fantasy XIV.

Mais voilà, Google qui n’avait pas pris de temps à lancer la serviette en ce qui concerne une offre first-party, et cela malgré des annonces en grande pompe et le rachat de studios, annonce maintenant tout simplement la fermeture du service plutôt qu’essayer de le réinventer en écoutant les joueurs.

Quelque chose me dit que, contrairement à Nintendo et Microsoft, Google n’apprendra pas de ses erreurs.

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