Dans un centre de recherche abandonné, une jeune femme, qui ignore comment elle est arrivée dans cet endroit, devra résoudre des puzzles de plus en plus complexes en manipulant des caisses, des blocs et d’autres objets, ainsi qu’en tenant compte de divers obstacles physiques, afin de triompher. Bienvenue dans Portal… heu, The Entropy Center.
Développé par Stubby Games et publié par Playstack, The Entropy Center est un jeu de casse-tête et de réflexion qui évoquera immédiatement les deux classiques du genre de Valve, soit Portal et Portal 2. Car oui, le joueur devra surmonter des épreuves dans un environnement rétrofuturiste abandonné; oui, il aura comme compagnon une intelligence artificielle parfois rigolote, parfois étrangement menaçante… Et oui, le joueur pourra manipuler son environnement à l’aide d’un fusil spécial.
Mais plutôt que de créer des portails, il s’agit d’utiliser cette « arme » pour manipuler le temps lui-même. En effet, cet appareil permet de remonter le temps, ou plutôt de permettre à des objets de « revenir en arrière ». Le tout, évidemment, dans un objectif de résoudre des puzzles, ou encore simplement de progresser, par exemple en restaurant une corniche qui s’est effondrée.
De salle en salle, de chapitre en chapitre, il faudra non seulement trouver un moyen pour progresser, mais aussi réfléchir à l’envers. Et c’est là où The Entropy Centre réussit à la fois à se démarquer… et à agacer quelque peu.
Car si cette idée de penser à rebours pour ensuite utiliser notre arme afin de parvenir au prochain niveau est novatrice, elle évoque aussi, en un certain sens, le titre Singularity, un jeu développé par Raven Software sorti au début des années 2000, et où le joueur utilisait un appareil manipulant le temps, ainsi que des sauts entre le passé et le présent, pour triompher des forces soviétiques et d’étranges monstres lâchés en liberté dans une base de recherche secrète.
Les développeurs, de leur côté, ont clairement indiqué avoir été inspirés par Portal, certes, mais aussi par l’excellent film de science-fiction Moon, par le jeu Control, ainsi que par Tenet, le plus récent film de Christopher Nolan. Et c’est là où le bât blesse un peu. Si l’on peut apprécier l’idée de se creuser les méninges relativement longtemps pour tenter de résoudre une énigme, il semble que les développeurs aient non seulement utilisé le concept de changement d’orientation temporelle de Tenet, mais aussi la suffisance de Nolan, qui a fait les choses plus compliquées que nécessaire.
De fait, la nécessité de planifier les choses à l’envers semble peu à peu tenir davantage de l’esbrouffe, ou plutôt du coup d’éclat, plutôt que de l’obligation logique. Combinez à cela le fait que le concept de base avait déjà été si bien exploité, plus d’une décennie auparavant, et vous obtenez un jeu qui est intéressant, certes, et qui repousse les limites de ce qui existait auparavant, dans le genre, mais auquel manque le facteur « wow ».
Alors, bon ou pas, cet Entropy Centre? Peut-être un jeu que l’on pourrait qualifier de slow burn, de succès sur le long terme. Après tout, il n’y a franchement rien de désagréable, dans tout ça, et en l’absence (très) prolongée d’un Portal 3, voici un possible remplaçant qui coche bien des cases.
The Entropy Centre
Développeur : Stubby Games
Éditeur : Playstack
Plateformes : Windows, PlayStation 4 et 5, Xbox One et Series (testé sur Windows / Steam)
Interface et sous-titres du jeu disponibles en français
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The Entropy Center, ou quand l'imitation est la forme la plus sincère de flatterie - PIEUVRE.CA
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