Certains secteurs d'activités ne semblent efficaces qu'en présentiel. La psychologie en fait partie. Après tout, il s'agit d'un contact humain entre un spécialiste et une personne en quête de soutien. Même chose avec les groupes d'entraide qui existent sur différents sujets afin de s'aider entre personnes ayant vécu des situations similaires. Néanmoins, ce domaine de soins a dû, durant la pandémie de covid, changer ses approches. Ainsi, des consultations à distance ont eu lieu, une pratique qui n'était pas idéale mais répondait au moins au besoin de s'exprimer.
Avec l'intérêt grandissant pour les multivers, le secteur de la psychologie pourrait bien se transformer comme l'a expliqué dans ce direct Sébastien Serlet. En effet, ces univers virtuels existent déjà depuis Second Life mais gagnent en popularité. D'ailleurs, durant la crise sanitaire, les Narcotiques Anonymes de France ont réalisé quelques réunions dans cet espace à défaut de pouvoir le faire en vrai. Bien sûr, la chaleur humaine manquait mais certains individus se sentaient plus à l'aise de communiquer ainsi par des avatars.
Pour le psychologue intéressé par cette technologie, il serait possible pour la psychologie d'effectuer différentes tâches avec le métavers. L'exposition à des situations phobiques en serait une très pertinente. Le spécialiste pourrait accompagner une personne agoraphobe dans une foule virtuelle, noter ses réactions, venir la soutenir et, etc. Une phase d'exposition graduelle qui pourra, éventuellement, se transposer dans de vraies expériences plus tard.
La simple question de l'avatar peut s'avérer très révélatrice. En effet, comment le patient se perçoit-il? Pourquoi a-t-il choisi ces vêtements ou ce sexe? D'ailleurs, la possibilité de bâtir un avatar pourrait faciliter la vie des gens ayant une dysphorie de genre (oscillant entre deux états). Le métavers offre l'occasion aussi d'élaborer par exemple dans des salles où un individu pourrait illustrer une situation passée ou des perversions qui seraient alors plus faciles à comprendre pour le soignant.
Évidemment, il sera toute fois nécessaire que les psychologues s'assurent que le métavers utilisé respecte la confidentialité (voire l'anonymat dans le cas de réunions) des patients. Après tout, cette sécurité est ce qui permet la confidence. Néanmoins, le spécialiste croit aux potentiels du métavers pour venir appuyer des sessions en présence.
Durée : 1h40
Crédit photo : fr.depositphotos.com
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