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Tuesday, April 25, 2023

La mission lunaire pourrait inspirer le Canada, selon les astronautes d'Artemis II - Le Canada Français

OTTAWA — Quatre astronautes sélectionnés pour orbiter autour de la Lune affirment que la mission Artemis II peut aider à éclairer la façon dont le Canada réagit à l’insécurité alimentaire, aux besoins en soins de santé et à l’adaptation au climat dans l’Arctique.

«Comment pouvons-nous réellement amener huit milliards de personnes à ramer dans la même direction et à travailler sur ces problèmes? Parce que ce sont des problèmes mondiaux», a affirmé Jeremy Hansen, un colonel canadien qui rejoindra trois Américains dans l’espace.

«Nous pouvons faire de grandes choses ensemble. Nous pouvons faire mieux en tant qu’espèce humaine. Et voici un petit exemple», a-t-il déclaré aux côtés de ses coéquipiers lors d’une entrevue mardi avec La Presse Canadienne.

La mission de 10 jours prévue pour novembre 2024 fait partie d’un plan ambitieux visant à établir une présence à long terme sur la Lune, et la NASA espère qu’Ottawa augmentera encore ses dépenses dans l’espace.

L’équipage sera en orbite autour de la Terre, et se propulsera des centaines de milliers de kilomètres plus loin pour une manœuvre en forme de 8 autour de la Lune, avant que son élan ne le ramène à la maison.

S’il réussit, le vol marquera la première fois qu’un humain s’aventurera aussi loin de la Terre et préparera le terrain pour une autre mission prévue en 2025. Celle-ci comprendra la conduite d’un véhicule sur la surface de la Lune et la recherche de matériaux qui pourraient être convertis en carburant et matériaux de construction.

Une équipe diversifiée

Le pilote de mission Victor Glover a souligné que la diversité de l’équipage réduit, mais hautement spécialisé, qui comprend des personnes de deux nationalités, une femme et un homme noir, est un message délibéré à la planète.

«C’est un exemple de ce que nous pouvons accomplir, des défis que nous pouvons surmonter», a affirmé M. Glover, qui est noir.

«Lorsque nous réunissons nos diverses compétences, nos pays ensemble, nous pouvons faire ce que le président a dit dans votre Parlement: “de grandes choses”», a-t-il déclaré, faisant référence au discours du président Joe Biden à la Chambre des communes le mois dernier.

La branche d’audit de la NASA estime que le programme Artemis, qui a envoyé avec succès un vaisseau spatial sans pilote autour de la Lune en novembre dernier et prévoit que les astronautes restent une semaine sur la Lune, coûtera 93 milliards $ US jusqu’à l’automne 2025.

L’ambition ultérieure ultime est d’installer un avant-poste habité en orbite autour de la Lune.

Des retombées sur Terre

L’équipage a noté qu’au-delà du message positif de coopération envoyé par la mission, il existe une gamme de «retours inspirants» et des retombées économiques.

M. Hansen a soutenu que la recherche scientifique impliquée dans la mission est particulièrement importante pour les Canadiens, car elle rassemblera des tonnes de données pertinentes sur les changements climatiques et testera de nouvelles façons de faire face aux environnements éloignés.

Il a dit qu’il y a «un chevauchement important» entre une présence soutenue sur la surface lunaire, et éventuellement sur Mars, et la résolution de certains des problèmes sur Terre.

«Si nous ne pouvons pas cultiver de nourriture dans l’Arctique canadien, comment pouvons-nous espérer le faire sur la Lune et sur Mars?» a-t-il questionné.

«Ce sont des domaines dans lesquels nous pouvons utiliser l’inspiration de l’espace pour nous aider à apporter de réels avantages aux Canadiens sur la planète et à la société en général.»

L’Agence spatiale canadienne considère également la mission comme un moyen de faire progresser les emplois technologiques dans le domaine de la robotique spatiale commerciale, en s’appuyant sur le succès de la série de bras robotiques Canadarm.

M. Hansen a déclaré que les Canadiens doivent reconnaître «qu’une opportunité s’offre à nous pour tirer parti d’un programme comme Artemis».

Un programme en création

Depuis des décennies, la Station spatiale internationale est la seule destination des astronautes. Artemis II sera la première mission en équipage sur la Lune depuis le vol de la dernière mission Apollo en 1972, et les quatre astronautes seront les premiers humains à utiliser le vaisseau spatial Orion, qui est revenu sur Terre en décembre dernier après avoir tourné autour de la Lune.

«Nous n’avons pas de plan d’entraînement établi, qui a fait ses preuves et qui a été fait à plusieurs reprises», a expliqué l’astronaute Christina Hammock Koch.

«Nous arrivons à l’inventer au fur et à mesure, et il nous incombe d’en faire le meilleur possible pour les prochains.»

Mme Koch en sait déjà sur ce que c’est que de s’adapter au fait d’être hors de la planète, après avoir passé 328 jours dans la station spatiale.

«Être la tête en bas peut donner l’impression d’être debout. Vous pouvez littéralement avoir l’impression de bouger quand vous ne l’êtes pas», a-t-elle affirmé à propos des 48 premières heures dans l’espace.

Pourtant, pendant cette période, son équipe sera chargée de «certaines des opérations de mission les plus critiques», telles que diriger le véhicule et mesurer sa proximité avec d’autres objets, a-t-elle expliqué.

Le commandant de la mission, Reid Wiseman, a déclaré que la diversité de la mission résultait du choix du meilleur pour chaque rôle.

«Ils ont des antécédents exceptionnels et de grandes compétences», a-t-il déclaré.

Une femme sur la Lune

Le chef de l’agence, Bill Nelson, a pourtant tenu à dire qu’une femme sera parmi celles choisies pour marcher sur la surface de la Lune quand Artemis III sera mise en route, probablement en 2025.

Mais il n’a pas précisé si le premier non-Américain à marcher sur la Lune serait un Canadien.

«Ce sera la première femme et le prochain homme à marcher sur la Lune. Toute attribution de ces missions est bien trop tôt pour en parler», a indiqué M. Nelson, un ancien astronaute.

Il a noté que l’Agence spatiale européenne et l’Agence spatiale japonaise ont toutes deux fait des «investissements substantiels» dans des programmes conjoints avec la NASA.

«Chacun a transporté plusieurs astronautes avec nous. Chacun augmente son budget pour son programme spatial, et je pense que nous verrons également une voie parallèle avec le Canada», a ajouté M. Nelson.

«Maintenant, avec Jeremy qui va sur la Lune, je pense que la participation du Canada va augmenter.»

M. Hansen, le seul astronaute de la mission qui n’est pas encore allé dans l’espace, a déclaré qu’il voulait montrer qu’il est possible de passer d’une ferme dans une région rurale de l’Ontario à la face cachée de la Lune.

«Mon message aux Canadiens est le suivant : “Ne restez pas petit.” Je pense que nous avons l’habitude de le faire, a-t-il affirmé. Il y a tellement de génie à travers le pays pour contribuer au monde.»

Il s’est dit enthousiasmé par ce que les missions Artemis prévoient de découvrir, de la surveillance des conditions climatiques à la question de savoir si le régolithe qui recouvre la Lune pourrait être utilisé pour créer des structures ressemblant à des bâtiments en béton.

«Nous allons avoir des humains marchant sur la Lune, nous allons avoir des humains allant sur Mars et nous allons résoudre de vrais problèmes énormes sur la planète», a conclu M. Hansen.

«Ce n’est pas le summum. Ce n’est qu’un petit pas.»

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