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Wednesday, May 24, 2023

Croisières : Le Ponant tient le cap - Paris Match

Le croisiériste français de grand luxe reprend son rythme après les années Covid.

Cent. Tel est le nombre, vertigineux, de croisières effectuées à ce jour par le client le plus fidèle de la compagnie du Ponant. Le budget, non communiqué, doit être, lui aussi, démesuré. Car il en coûte en moyenne 7 000 euros le périple, et jusqu’à 26 000 à 70 000 euros les seize jours de croisière en Antarctique sur le brise-glace « Commandant Charcot ». À ces tarifs, c’est « all inclusive », y compris le vin et les activités. De quoi réjouir Hervé Gastinel, le P-DG, à bord depuis 2021, de la compagnie du Ponant, où il a succédé au fondateur historique, Jean-Emmanuel Sauvée.

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Ce Nazairien d’origine, plaisancier amateur, surdiplômé (Essec, Sciences po, Éna), ancien big boss des ­chantiers ­Beneteau en Vendée, a eu fort à faire depuis son arrivée. À ­commencer par redonner le goût des croisières après deux ans de pandémie et des épisodes traumatiques tel celui du « Diamond ­Princess » : 3 711 passagers et membres d’équipage bloqués ­pendant des semaines au Japon en 2020. Et dépoussiérer l’image de la ­croisière troisième âge, avec soirées bingo et thés dansants.

« Nous avons une clientèle très éclectique. Nos passagers ont, en moyenne, autour de 55 ans. Nous accueillons aussi de plus en plus de familles et de trentenaires », poursuit Hervé Gastinel, qui tient à se démarquer de l’offre globale de la croisière : des super-paquebots américains accueillant de 6 000 à 8 000 passagers, véritables hôtels flottants dotés de casinos, d’« infinity pools », voire de pistes de kart ou de tyrolienne. En moyenne, les bateaux du groupe comptent 120 à 150 cabines, une taille plus humaine.

Tous les commandants de bord sont français

La plupart des croisières sont thématiques : art et culture, ­histoire et géopolitique, nature ou holistique et bien-être (méditation et yoga…). Avec des intervenants de prestige comme Dominique de Villepin, Alexandra Cousteau, la petite-fille de l’homme au bonnet rouge, l’artiste lyrique ­Béatrice Uria-Monzon ou des chefs étoilés. On est ici à la pointe de l’aiguille (l’ultra haut de gamme) de la croisière avec des prestations de grand luxe, tant dans l’assiette qu’au niveau de l’hospitalité. La clientèle vient d’Europe (40 %) et des États-Unis (40 %).

Fondée à Nantes en 1988 par Jean-Emmanuel Sauvée, Philippe Videau et une dizaine d’officiers de la marine marchande, la ­Compagnie des îles du Ponant se distinguait par sa volonté de naviguer sous pavillon français. Si les équipages sont très internationaux, tous les commandants de bord restent français. Longtemps propriété de l’armateur CMA-CGM, qui a transféré son siège social à ­Marseille, la compagnie du Ponant appartient depuis 2015 à ­Artémis, la holding de contrôle du groupe Pinault. Elle compte actuellement treize bateaux dont un voilier (le susnommé « Ponant »). Outre les périples en Méditerranée, elle propose aussi des odyssées qui font rêver comme des pérégrinations en Polynésie à bord du « Paul-Gauguin ». Les bateaux restent en mer environ trois cents jours par an, le reste étant consacré à la maintenance et au « positioning », comme la transhumance annuelle du « Commandant Charcot » du pôle Nord au pôle Sud.

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Le groupe travaille désormais sur son catalogue 2025

​Grand défi d’Hervé Gastinel : améliorer le bilan carbone de sa flotte, bien moins éco-nocive que les super-paquebots américains mais qui a quand même encore du progrès à faire. « La croisière s’amuse mais pollue », persiflent souvent les associations écologistes. Outre le fait d’embarquer « pro bono » des scientifiques dans ses expéditions polaires, Ponant se reverdit à tous les étages. « Nous avons supprimé 100 % des plastiques jetables à bord. Et visons à réduire de 30 % nos émissions de CO2 par rapport à 2019 d’ici à 2025 », insiste Hervé Gastinel. Le fuel lourd est banni au profit d’un gazole marin inférieur à 0,05 % de taux de soufre au meilleur standard mondial.

​Si le groupe travaille désormais sur son catalogue 2025, il estime aujourd’hui voguer partout où les conditions de sécurité sont réunies avec des bateaux remplis entre 70 % et 80 % : de la ­Nouvelle-Zélande au Spitzberg. Pour ceux que la perspective de longues semaines en mer effraie, il reste la possibilité de séjourner sur l’un des bateaux du groupe lors d’un grand événement comme les Jeux olympiques, les Coupes du monde de football ou, récemment, le Grand Prix de F1 de Monaco.

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