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Tuesday, July 18, 2023

La drosophile évalue les quantités grâce à des neurones visuels - Radio-Canada.ca

La mouche drosophile, petit insecte de choix pour la recherche scientifique, sait évaluer des quantités d'objets, a confirmé une équipe française de l'Institut du cerveau, en identifiant le genre de neurones à l'œuvre.

La capacité à percevoir des informations liées à des quantités existe chez de nombreux vertébrés et invertébrés, a expliqué la postdoctorante Mercedes Bengochea, neuroscientifique, dans un communiqué de l'Institut du cerveau. Une capacité documentée aussi bien chez des primates que chez des poissons ou même des abeilles.

Une mouche drosophile.

La drosophile est également connue sous le nom de mouche à fruits.

Photo : iStock

Reste à découvrir les circuits neuronaux rendant possible cette tache, dans laquelle il n'est pas besoin de connaître le concept de nombre pour distinguer entre un, deux, plusieurs et beaucoup, ajoute la première autrice de l'étude parue la semaine dernière dans Cell Reports (Nouvelle fenêtre) (en anglais).

C'est là qu'entre en scène Drosophilia melanogaster, minuscule insecte ne dépassant pas quelques millimètres de long, que tout amateur de fruits a vu tourner autour d'une corbeille. Facile à élever, elle est un cobaye idéal pour quantité d'expériences, notamment en génétique.

En l'occurrence un modèle de choix pour étudier la cognition, selon la membre de l'équipe Développement du cerveau. Les chercheurs savaient que, face à une menace, la petite mouche a tendance à ajuster son comportement en fonction du nombre de congénères susceptibles de l'aider. De là à imaginer qu'elle peut évaluer ce nombre...

L'équipe a placé la mouche dans une petite arène sur les parois de laquelle se trouvaient face à face deux groupes distincts de formes noires, puis a filmé la zone de préférence où la mouche volait. Conclusion : la drosophile préférait généralement le groupe contenant le plus d'objets. Trois contre un, ou bien huit contre quatre.

Cette capacité d'évaluation du rapport entre deux quantités, très répandue chez les animaux, est donc aussi présente chez la drosophile. Mais le véritable apport de l'étude est d'expliquer comment cela fonctionne. Les chercheurs ont repéré une colonne de neurones, les LC11, située dans le lobe optique et indispensable pour cette tache.

Une fois ces neurones neutralisés, les mouches ne montraient plus de préférence pour une quantité plutôt que pour une autre, grande ou petite. Par conséquent, selon le communiqué, les neurones LC11 sont impliqués dans la stratégie de défense de la mouche face à une menace.

Pour Bassem Hassan, responsable de l'équipe Développement du cerveau, cela laisse penser que la capacité à évaluer des quantités a été déterminante dans l'évolution des invertébrés. Avec des solutions cognitives finalement très simples.

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