L’acteur de 92 ans était la star d’une convention publicitaire en Australie, où son image est apparue dans une boîte géante, à la manière des figurines d’action, malgré sa présence dans un studio de Californie.
«Vous êtes à environ 11 260 kilomètres d’ici et je suis là à Los Angeles», a-t-il lancé au public. «Et vous pouvez entendre chaque mot que je prononce. C’est comme si j’étais là, dans la cabine téléphonique.»
Cette technologie de l’entreprise Proto, basée à Los Angeles, projette une image 2D haute définition, à laquelle s’ajoutent les ombres projetées en studio pour créer l’illusion d’un volume en trois dimensions.
Affiché sur un écran de taille humaine, qui occupe la majeure partie d’un appareil de 2,2 mètres, le résultat est assez réaliste, sans être exempt de quelques couacs.
La démonstration à laquelle l’AFP a assisté a d’abord échoué et le public s’est retrouvé devant un écran vide, pendant que Shatner gesticulait en vain pour créer une illusion de flou rappelant les téléportations de Star Trek.
«Il y a toujours des risques lorsqu’on utilise une nouvelle technologie», a évacué l’acteur, lorsqu’il est apparu à Sydney quelques instants plus tard.
Présenter cette nouvelle technique, nommée «holoportation», avec l’interprète du capitaine James T. Kirk relevait de l’évidence, selon le patron de Proto, David Nussbaum.
«William Shatner a imprimé l’idée de l’holoportation dans notre imagination grâce à ses performances dans Star Trek et il peut désormais se téléporter n’importe où sur Terre, dans le monde entier», s’est réjoui l’entrepreneur.
Star de cette série culte de science-fiction, qui suivait les aventures d’un équipage et de son vaisseau spatial à travers la galaxie, l’acteur canadien est la personne la plus âgée à être allée dans l’espace, en embarquant à bord d’une fusée Blue Origin en 2021 - l’entreprise spatiale de Jeff Bezos.
Fan auto-proclamé de nouvelles technologies, M. Shatner estime qu’Hollywood, actuellement mis à l’arrêt par la grève des acteurs et des scénaristes, doit s’adapter en laissant de la place pour tous.
«Nous ne pouvons pas faire ce que nous faisions l’année dernière ou il y a six mois», a-t-il expliqué à l’AFP. «L’intelligence artificielle, la 3D, le streaming sont autant d’idées nouvelles», qui nécessitent «un nouveau protocole», selon lui.
L’usage de l’IA fait actuellement partie des points de discorde entre studios et créatifs, qui craignent que des robots génèrent des scripts ou clonent leur voix et leur image, sans juste compensation.
Les studios «se battent parce qu’ils ne veulent pas payer», a regretté M. Shatner, en espérant qu’acteurs et scénaristes ne verseront «pas trop de sang» dans ce conflit.
Le capitaine Kirk de Star Trek se téléporte à Sydney grâce à un hologramme - Le Droit
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