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Friday, November 24, 2023

Améliorer le traitement des avions et des appareils électroniques en fin de vie - Le Devoir

Ce texte fait partie du cahier spécial 150 ans de Polytechnique Montréal

Face à un problème grandissant, Polytechnique Montréal a pris les devants en lançant des pistes de recherche pour favoriser le recyclage des déchets électroniques et proposer des solutions écoresponsables aux cimetières d’avions.

À l’heure où les grandes compagnies aériennes s’emploient à rendre leurs flottes moins polluantes, un problème de taille reste à régler. Celui du recyclage des appareils en fin de vie qui, après 25 ans de bons et loyaux services, terminent généralement leur parcours cloués au sol dans de sinistres cimetières au potentiel dévastateur pour la planète. Alors que l’Association du transport aérien international estime que 700 avions partent en moyenne chaque année à la retraite, la situation risque de devenir rapidement incontrôlable.

Mieux vaut donc se pencher, sans plus tarder, sur la question. Professeure au Département de mathématiques et de génie industriel à Polytechnique Montréal, Samira Keivanpour a lancé le projet CIRCLE visant à valoriser et à rendre durable le traitement des avions en fin de vie dans les zones urbaines du Québec. « Il s’agit de s’appuyer sur un cluster innovant pour créer des occasions de recherches et d’affaires, et en tirer des bénéfices scientifiques, sociétaux et environnementaux », confie la chercheuse.

Des partenaires de choix

« Le recyclage des avions pose plusieurs défis, de la décontamination des matériaux dangereux au processus de désassemblage. Cela prend du temps et de la main-d’oeuvre ayant des connaissances très spécifiques », ajoute Mme Keivanpour qui travaille main dans la main avec Aerocycle, l’une des rares entreprises spécialisées dans le recyclage d’avions au Canada, et Safran, le deuxième équipementier aéronautique mondial qui oeuvre en faveur d’une aviation plus durable.

En parallèle, Polytechnique Montréal a accueilli la Chaire UNESCO en électronique verte et soutenable afin de dégager des solutions pour diminuer les dommages provoqués par ces déchets, qui constituent une sérieuse menace pour la biodiversité. Certaines régions du globe, comme les pays d’Afrique subsaharienne, qui récupèrent une grande partie des déchets électroniques provenant d’Amérique du Nord et d’Europe, sont particulièrement confrontées au problème.

Des déchets à valoriser

L’urgence de la situation appelle à améliorer le cycle de vie des produits électroniques, mais aussi à se tourner vers des matériaux issus de la biomasse dans le processus de fabrication de ces appareils. « D’un côté, on dispose de moins en moins de composants chimiques, et de l’autre, on accumule sans cesse des déchets électroniques. Entre ces deux extrêmes, on doit réfléchir à des solutions en joignant nos compétences et en créant des maillages », explique Clara Santato, professeure au Département de génie physique à Polytechnique Montréal.

Responsable de la nouvelle Chaire UNESCO regroupant des chercheurs canadiens, africains et européens, la chercheuse étudie notamment la possibilité d’intégrer des matériaux naturels, issus des déchets de l’industrie alimentaire et forestière, dans la fabrication des batteries. « Il faut arrêter de parler de déchets en général », souligne Mme Santato. « Il est plus juste de dire qu’il y a des étapes dans la vie des matériaux. Et à chaque étape, on peut trouver une fonction à ces matériaux. »

Ce contenu a été produit par l’équipe des publications spéciales du Devoir, relevant du marketing. La rédaction du Devoir n’y a pas pris part.

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