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Saturday, November 11, 2023

Lancement du premier satellite de surveillance haute précision des émissions de CO2 - Radio-Canada.ca

Trois, deux, un... La compagnie québécoise GHGSat établie à Montréal a annoncé la réussite du lancement, samedi, de son satellite Vanguard. Il s'agit du tout premier capteur orbital capable de repérer avec précision les émissions de CO2 provenant d'installations industrielles telles que les centrales électriques, les cimenteries, les alumineries et les aciéries.

Cette technologie entièrement québécoise a été lancée dans l'espace à bord d'une fusée de SpaceX à partir de la base spatiale de Vandenberg, en Californie. On est toujours nerveux. Le lancement, c'est la première étape. Après, la prochaine étape, ça va être le déploiement du satellite, a expliqué Jean-François Gauthier, vice-président principal de GHGSat.

L'entreprise doit mettre ses données à la disposition des exploitants d'aciéries, de cimenteries, de centrales électriques et de complexes pétrochimiques pour les aider à optimiser leurs opérations quotidiennes afin de réduire les émissions, indique GHGSat.

L'entreprise précise qu'elle fournit aussi ses données à de grandes organisations comme la NASA, l'Agence spatiale européenne (ESA) ou les Nations unies.

S'il existe déjà des satellites publics de mesure du CO2 en orbite, GHGSat vante sa technologie unique de haute précision qu'elle a envoyée dans l'espace dès 2016 pour mesurer les émissions de méthane des industries du pétrole et du gaz, de l'extraction du charbon, de la gestion des déchets et de l'agriculture.

Pour les deux gaz, méthane et CO2, la technologie reste la même : un spectromètre mesure l'absorption de la lumière du soleil par le gaz, chacun absorbant la lumière à une fréquence précise comme une empreinte digitale, illustre M. Gauthier.

Le nouveau satellite gravitera en orbite à 500 km d'altitude pendant au moins cinq ans.

Lutte contre le changement climatique

À l’échelle nationale et internationale, les données à haute résolution sur le CO2 amélioreront la précision des relevés sur les émissions, du répertoriage mondial et de la modélisation scientifique des émissions, explique GHGSat sur son site Internet.

La technologie aide aussi bien les clients privés que gouvernementaux à comprendre l'ampleur des émissions sur un territoire, à les répertorier, comme dans le cadre de l'Accord de Paris, cite GHGSat en exemple, ou encore auprès du secteur financier intéressé par des investissements responsables.

Marie-Michèle Limoges en entrevue.

Marie-Michèle Limoges, astrophysicienne et directrice scientifique du musée du Cosmodôme

Photo : Radio-Canada

Ça a le potentiel d'être un outil pour la lutte aux changements climatiques, se réjouit Marie-Michèle Limoges, astrophysicienne et directrice scientifique du musée du Cosmodôme, à Laval. Enregistrées depuis l'espace, ces données pourront ensuite être échangées entre les pays afin qu'ils soient plus efficaces dans la lutte aux changements climatiques, entrevoit-elle.

D'après les informations de Gabrielle Proulx

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