Denis Charest a vu la mort de près et a vécu un calvaire de six mois en raison de la COVID longue.
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Le résident de Bécancour est rentré chez lui mercredi, pour la première fois depuis le 2 janvier.
Lorsqu’il a contracté le coronavirus, en décembre dernier, Denis Charest a composé avec des symptômes plus communs, comme la perte de goût et d’odorat.
Deux semaines plus tard, le Mauricien a commencé à ressentir de la douleur aux poumons et lorsqu’il est rentré à l’hôpital, au tout début de 2021, il peinait à respirer.
«Plus que ça allait, plus que ça empirait», a-t-il expliqué en entrevue à LCN.
L’homme de 47 ans a dû être plongé dans le coma pendant près d’un mois. Avant d’entamer cette procédure, Denis Charest avoue s’être beaucoup inquiété de la tournure des événements.
«Il me reste combien de temps à vivre? Est-ce que je vais avoir le temps de voir ma conjointe qui s’en vient me rejoindre? Est-ce que je vais revoir ma fille?», s’est alors interrogé Denis Charest.
Une fois sorti du coma, la bataille contre la COVID-19 était loin d’être terminée pour le père de famille.
Il a passé deux semaines en delirium, à ne plus être conscient de ce qui se passait et à ne plus être en mesure de distinguer le vrai du faux.
«J’avais des hallucinations. Je voyais ma fille qui courait dans ma chambre. Je flattais un chien imaginaire. Je voyais un paquebot qui passait dans la chambre», raconte Denis Charest.
À un certain point, le quadragénaire a même dû être attaché, car il arrachait le matériel médical qui se trouvait sur son corps.
Par la suite, Denis Charest a connu quelques rechutes et est même passé près de devoir être plongé dans le coma une seconde fois.
«Ça a été un combat de plusieurs rounds. J’en gagnais un, la COVID en gagnait un autre... J’ai frôlé la mort deux trois fois facilement», explique-t-il.
Contacts limités avec la famille
En plus de devoir composer avec la douleur et la peur de mourir, Denis Charest avait droit à des visites très restreintes de sa famille.
Sa conjointe pouvait venir le voir une heure par semaine alors que sa fille a été limitée à seulement quatre visites en six mois.
Pour le reste, le Bécancourois a dû se contenter de parler à ses proches par visioconférence.
Un grand soulagement
Lors de sa sortie de l’hôpital, il y a quelques jours, Denis Charest avoue avoir éprouvé des émotions contradictoires.
D’un côté, il était très heureux de retrouver sa famille et sa maison.
«J’ai passé deux heures à regarder ma cour», raconte Denis Charest.
De l’autre, il a dû vivre une forme de deuil en se séparant du personnel médical.
«J’ai trouvé ça difficile de sortir de l’hôpital. En six mois, je m’étais attaché au monde là-bas. C’était rendu mon chez-moi. J’avais de la peine de quitter l’hôpital», indique-t-il.
Au final, c’est toutefois un immense soulagement pour Denis Charest d’avoir remporté son combat contre la COVID.
«Ça ne se compare pas à rien. C’est ma Coupe Stanley à moi», illustre-t-il.
Le travail n’est toutefois pas terminé pour autant. Denis Charest devra passer les prochains mois à apprendre à respirer et à marcher. Il évalue que sa réadaptation pourrait lui prendre plus d’un an.
Entre temps, Denis Charest compte bien profiter de chaque moment chez lui avec sa famille.
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