Après les clowns et les phoques robotisés, des CHSLD montréalais comptent maintenant sur des « tables magiques » à 14 500 $ pour stimuler les aînés atteints de troubles cognitifs.
« Peter, le ballon vient vers toi ! » s’exclame d’une voix enjouée la vice-présidente de l’entreprise Eugeria, Stephany Brown, dans la salle commune du Centre gériatrique Maimonides Donald Berman, à Montréal.
Bien assis dans son fauteuil roulant, le vieil homme repousse un ballon de plage virtuel d’un petit geste de la main, content de son lancer.
Autour d’une table, trois autres aînés souffrant d’Alzheimer ou de démence surveillent attentivement la projection lumineuse interactive, prêts à réagir à l’arri-vée du ballon.
Ces participants âgés interagissent avec l’une des deux « tables magiques » dont le CIUSSS du Centre-Ouest-de-l’Île-de-Montréal a récemment fait l’acquisition grâce à un don de la fondation du Centre Maimonides.
Muni d’un projecteur et de détecteurs de mouvement, l’appareil transforme n’importe quelle surface plane en une trentaine de jeux immersifs et rassembleurs grand format.
« Ça donne l’impression que c’est un jeu, mais en réalité, c’est une thérapie pour les résidents », affirme Erin Cook, directrice adjointe du Soutien à l’autonomie des personnes âgées dudit CIUSSS.
« On le voit immédiatement : dès qu’ils commencent à utiliser la table, ils sortent de leur apathie », ajoute Valérie Larochelle, cofondatrice de l’entreprise Eugeria, qui distribue la table Tovertafel au pays.
Le dispositif est l’invention d’une doctorante néerlandaise qui voulait divertir les aînés aux prises avec des troubles cognitifs, mais aussi calmer leurs symptômes, comme l’errance nocturne, l’agitation, ou les changements brusques d’humeur.
En plus d’améliorer la qualité de vie des résidents, la diminution de ces symptômes a le potentiel de faciliter le travail des employés du CHSLD, souligne Mme Cook.
Eugeria affirme pour sa part avoir été impressionnée tant par la conception du Tovertafel que par la « qualité de la recherche derrière l’idée ».
« Dans le milieu de la démence avancée, c’est rare qu’il y ait un bon design jumelé à de la bonne technologie », soutient Mme Larochelle.
Contrairement à d’autres types de jeux vidéo, la « table magique » ne comporte pas d’instructions ou de manettes à manipuler.
Au passage du Journal, les résidents qui interagissaient avec la table magique pour la première fois ont d’ailleurs saisi le principe en l’espace de quelques instants.
► Le CIUSSS du Centre-Sud-de-l’Île-de-Montréal a récemment fait l’achat de 15 Tovertafel.
Des «tables magiques» pour stimuler les aînés en CHSLD - TVA Nouvelles
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