Inondations, canicules ou incendies meurtriers ont pour eux d’être visuels. Mais, sous les océans aussi, ce que constatent les scientifiques fait froid dans le dos, alors que le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (Giec) rendra un nouveau rapport, lundi 9 août.
Remarqué depuis plusieurs années, le ralentissement du Gulf Stream, l’un des plus importants courants océaniques qui influent sur le climat des pays qu’ils longent, semble encore s’accentuer. Selon une étude publiée jeudi 5 août dans la revue Nature, et révélée par le Guardian, les courants du Gulf Stream, qui étaient déjà depuis plusieurs années à leur point le plus lent depuis 1 600 ans, pourraient désormais être proches de l’arrêt.
« Je ne m’attendais pas à trouver dès maintenant de tels signes de déstabilisation du courant et je trouve cela effrayant, a déclaré Niklas Boers, de l’Institut de recherche sur l’impact du changement climatique, à Potsdam, en Allemagne, auteur de l’étude. C’est quelque chose qu’on ne doit tout simplement pas laisser se produire. »
La circulation des grands courants océaniques. © Infographie Ouest-France
Le « moteur » de ces courants repose sur les différences de températures des eaux de la planète ainsi que sur leurs différents degrés de salinité. Ils sont directement mis en danger par les dérèglements climatiques liés aux émissions de gaz à effet de serre qui modifient les températures habituelles de la planète et provoquent la fonte des glaces de manière accélérée.
Conséquences attendues lorsque le moteur du Gulf Stream cessera de tourner : un bouleversement des précipitations, dont dépendent les ressources en nourriture des populations en Inde, en Amérique du Sud ou en Afrique de l’Ouest, ou encore l’augmentation des tempêtes et une baisse des températures en Europe de l’Ouest. Les autres courants majeurs de la planète risquent aussi d’être touchés.
Réchauffement climatique. Le constat inquiétant des scientifiques sur les risques de basculement - maville.com
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