Jeune rappeuse qui s’est fait remarquer l’an dernier avec Godspeed : Baptism (Prelude), Naya Ali est de retour avec la suite de ce disque, Godspeed : Elevated. Pour clore ce chapitre, et se mettre au défi, la musicienne a notamment décidé de travailler avec un réalisateur de Toronto.
Naya Ali a sorti Godspeed : Baptism (Prelude) au tout début de la pandémie, à la fin mars 2020. Avec Elevated, la voici qui sort donc déjà un deuxième album depuis que la COVID fait partie de notre quotidien.
« C’est vrai ! lance-t-elle en riant. Quand j’ai sorti mon album l’an dernier, je savais déjà que j’allais en faire une deuxième partie. De le lancer en mars [au début du confinement], ça m’a permis de prendre mon temps pour le deuxième. »
Pour la rappeuse, la sortie de ce nouveau disque « vient compléter le chapitre Godspeed pour moi ». « C’est un moment dans ma vie où j’ai pris conscience de qui je suis et de mon potentiel. »
Pour travailler sur ce deuxième volet, elle s’est rendue à Toronto, où elle a travaillé avec le réalisateur Adrian X.
« Ça m’a permis d’aller chercher une vibe différente, dit-elle. La culture de Toronto est très différente, dans les sons et le verbe. Je voulais aussi me challenger moi-même et je ne voulais pas recréer le même album deux fois. C’était très important pour moi de me mettre dans une position où je pouvais évoluer. Une des façons, c’était d’aller à Toronto et de travailler avec un producteur différent. »
Moins poli
Sur Godspeed: Elevated, Naya Ali s’est encore plus ouverte. « C’est moins poli, remarque-t-elle. Je suis allée plus deep (profond). Au tout début de l’album, ça commence plutôt agressif, avec de l’affirmation. Puis, ça commence à changer et à s’ouvrir un peu dans un côté plus vulnérable. »
Avec ses deux albums Godspeed, Naya Ali a déjà en tête un spectacle qui englobera tout le projet. Dans les prochains mois, elle aimerait pousser l’album dans différents marchés. « Je vais aussi prendre du temps un peu pour moi-même, dit-elle. Cet album-là, ç’a pris un an à faire. Côté création, ç’a pris beaucoup d’énergie. J’ai besoin de me ressourcer un peu. »
Le nouvel album de Naya Ali, Godspeed : Elevated, est disponible sur le marché. Pour plus d’infos : facebook.com/NayaAliOfficial.
Les chansons, pièce par pièce
Le Journal a demandé à Naya Ali d’expliquer en quelques mots chaque titre de Godspeed : Elevated.
Air Ali : « Je l’ai mise comme intro parce qu’elle donne le ton. C’est un peu me rappeler d’où je viens, le bon et le mauvais. La vie est à propos de grandir. Des fois, tu réalises que ce n’est pas tout le monde qui peut continuer avec toi dans ton cheminement. »
Stop Playin : « Cette chanson dit un peu que ce n’est pas tout le monde qui va t’aimer, mais à la fin de la journée, ils doivent te respecter. C’est vraiment de prendre ma place, de prendre position. »
Str8 Up : « C’est la dernière chanson que j’ai faite avant de soumettre l’album. Elle est venue naturellement. C’est une bonne continuation de Stop Playin avec la même vibe. Ça parle de certaines portes qui s’ouvrent et qui peuvent t’emmener dans une vallée. Des fois, il y a des serpents dans ces vallées et il faut faire la paix avec ça. »
Another One : « C’est une grosse chanson avec des échantillons de piano-jazz éthiopien. C’est à propos de la culture, de réaliser que c’est beaucoup plus grand que soi, ce que nous créons. Si je gagne, nous gagnons tous. »
102 Bus It : « La 102 de Vendôme, c’est l’autobus que je prenais quand j’étais petite. Pour moi, c’est comme un autobus iconique. C’est vraiment relié à mon enfance, d’où je viens. La chanson parle de qui je suis et ce que ça m’a pris pour arriver où je suis maintenant. »
Toronto’s Gold : « Cette chanson-là est née la première fois que j’ai rencontré Adrian X [le réalisateur de Toronto]. C’est arrivé après une conversation de trois ou quatre heures. Il me parlait de l’état de Toronto, en relation avec la violence. Il y avait beaucoup de fusillades. Sans dire que c’est ça qui définit la ville de Toronto, ça empoisonne la mentalité des jeunes. »
King : « Ça illustre le sentiment universel de perte. Je voulais créer quelque chose qui résonne dans le cœur des gens, qui peut sortir de la lumière, même pour un instant. Cette chanson est très ouverte à l’interprétation. Je l’ai écrite pour mon chien Simba. Il luttait contre le cancer. Je l’ai perdu il y a un an. Pour moi, c’était un peu une façon de le rendre éternel. »
Light Switch (Outro) : « Je voulais finir l’album de façon ouverte. C’est une chanson qui montre mon côté plus spirituel. Dans la dernière année, on s’est rendu compte que ce à quoi nous accordions de l’importance, ce n’était peut-être pas si important. »
La fin du chapitre Godspeed - Le Journal de Montréal
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