Fraude de logement: elle détecte le stratagème juste à temps - Le Journal de Montréal

Une jeune femme à la recherche d’un logement a évité de peu le stratagème des fraudeurs qui ont tenté de l’arnaquer.

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Fanny Leblanc croyait avoir trouvé l’appartement idéal à Terrebonne, dans Lanaudière.

«À côté du centre d’achats, tout inclus: les animaux, les électros... Tout le "package deal"! C’était incroyable», a-t-elle raconté dimanche à TVA Nouvelles.

Elle a alors contacté le présumé propriétaire qui lui a répondu presque immédiatement.

«Il m’a envoyé un beau message, c’était bien fait, c’était bien écrit. C’était convaincant dans le fond. Ça n’avait pas l’air bric-à-brac», a-t-elle expliqué.

Le fraudeur lui a toutefois demandé le versement de la première mensualité avant même la première visite de l’appartement. Devant l’insistance du propriétaire, elle a cependant remis les choses en question.

«J’ai mis le pied sur le frein à temps. Ça commençait vraiment à être trop louche. Pis là, c’était: donne-moi ta localisation, vas-y tout de suite faire le transfert et envoie-moi une photo», a-t-elle précisé.

Bien qu’elle ait évité le pire, Fanny Leblanc a cependant dit craindre que des personnes dans l’urgence de se trouver un nouveau logement ne tombent dans le piège.

«Des gens qui pourraient être plus désespérés que nous, quand il faut trouver un logement, qu’il te reste cinq jours pour trouver un logement avant de déménager, je me serais fait avoir», a-t-elle soutenu.

En pleine crise du logement, les fraudeurs rivalisent d’imagination pour piéger les personnes à la recherche d’un nouveau toit.

Les associations de locataires ont d’ailleurs lancé un appel à la vigilance et ont dénoncé l’inaction des élus qui, selon eux, tardent à enrayer la crise du logement dans la grande région de Montréal.

«Il faut savoir qu’il y a quatre ans, ces promesses-là étaient aussi sur la table. Les promesses de Denis Coderre, jusqu’à maintenant, c’est flou, donc on n’a pas beaucoup de détails. Il parle de 50 000 logements, mais on ne connaît pas la part de ces logements qui seraient des logements sociaux, des logements abordables, des logements privés comme des condos», a déploré Maxime Roy-Allard du Regroupement des comités logement et associations de locataires du Québec (RCLALQ).

Les organismes ont promis de talonner les candidats aux élections municipales jusqu’au 7 novembre prochain.

Selon eux, la construction de 22 500 nouveaux logements sociaux est nécessaire pour mettre fin à la crise, tout comme l’implantation d’un registre qui permettrait aux locataires de connaître les prix de location payés précédemment.

– D’après les informations de Véronique Dubé

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