Une technologie sherbrookoise sera expérimentée pour la première fois sur la Lune. NGC Aérospatiale aidera à concevoir le premier véhicule astromobile lunaire canadien prévu pour 2026. Dès l'an prochain, l'expertise de l'entreprise en navigation autonome sera utilisée pour un projet autour de l'astre lunaire.
C'est une représentation du pôle Sud de la Lune
, explique fièrement le PDG et fondateur de l’entreprise, Jean de Lafontaine, en pointant un imposant mur blanc rempli de cratères lunaires. Cette reproduction d'une partie de la Lune n'est pas dans une agence spatiale, elle est plutôt en plein cœur de Sherbrooke.
Ce sont de vraies données qu'on a obtenues pour recréer la surface du pôle Sud de la Lune. Le but, c'est de recréer un environnement où notre logiciel se sent comme s'il était sur la Lune pour faire son travail.
La PME NGC Aérospatiale développe des technologies pour faciliter la navigation autonome. Son champ d'expertise? C’est l'Univers! En fait, NGC ça veut dire navigation, guidage, commande. C'est l'acronyme des trois fonctions fondamentales qui rendent un véhicule spatial ou terrestre autonome
, explique M. de Lafontaine.
Ce dernier mentionne que la navigation autonome de véhicules lunaires est d'ailleurs le grand thème ces jours-ci
. Les prochaines missions de l'entreprise gravitent autour de la Lune. Dès l'an prochain, un GPS qui utilise les cratères lunaires comme repères sera testé autour du satellite de la Terre.
On appelle ça notre GPS lunaire. Puisqu'il n'y a pas de satellite GPS autour de la Lune, on utilise les cratères comme repères topographiques pour localiser tout véhicule lunaire.
Et ce n’est pas tout! En 2026, le premier véhicule astromobile lunaire canadien aura aussi une touche sherbrookoise.
« L'astromobile, ce sont les yeux et les mains des scientifiques sur la Terre. C'est leur extension sur la Lune. Le véhicule a toutes sortes de capteurs, d'instruments de mesure. »
L'astromobile aura notamment pour mission de détecter des sources d'eau. Le véhicule pourra se déplacer seul grâce au savoir-faire sherbrookois. C’est le cerveau. C'est ce qui va décider de la direction que le véhicule va prendre et pour éviter des obstacles tout en se déplaçant de façon précise.
Cette première présence sur le sol lunaire pour NGC Aérospatiale comporte toutefois son lot de défis. La poussière lunaire est une des pires conséquences de la Lune, vu qu'il n'y a pas d'atmosphère, vu que c'est le vide, la poussière colle beaucoup. Donc, il y a une question de s'assurer que les caméras fonctionnent bien.
Jean de Lafontaine ne rêve pas seulement de décrocher la Lune. Nous, notre technologie n'a pas de limite. C'est sûr qu'on veut se rendre jusqu'à [la planète] Mars. La Lune n’est qu'un intermédiaire pour nous. Mars, c'est l'objectif ultime.
D’après le reportage de Marion Bérubé
Une technologie sherbrookoise sur la Lune - Radio-Canada.ca
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