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Festival du film Le Luxembourg fait aussi son cinéma à Cannes
LUXEMBOURG/CANNES - Célébrer les réussites tout en impulsant les changements. Le cinéma luxembourgeois s’est donné rendez-vous au Festival de Cannes, samedi. Sous les yeux du Premier ministre Xavier Bettel et du couple grand-ducal.
- par
- notre envoyé spécial à Cannes, Thomas Holzer
«C’est le seul moment de l’année où le Luxembourg a accès à la mer», lançait Guy Daleiden, directeur du Film Fund en préambule de la journée du Luxembourg au Festival de Cannes, tout en plaisantant sur la météo capricieuse un samedi de mai sur la Côte d’Azur. Après plus de 20 ans de présence sur la Croisette, l’industrie du film luxembourgeois est bien au fait des péripéties. Des bonnes surprises aussi avec une flopée de nominations pour ses coproductions cette année.
Pour l’occasion, la réussite du cinéma luxembourgeois a été célébrée en grande pompe avec l’accueil du couple grand-ducal et la participation de Xavier Bettel , «un habitué des lieux», s’amusait M. Daleiden.
«Mais la présence du Luxembourg ne se résume pas au tapis rouge, aux strass, aux paillettes et au soleil», considérait le Premier ministre, dans un éloge à la diversité et à la tolérance. «Le film et la culture de manière générale ne sont pas des dépenses, ce sont des investissements qui nous rassemblent. Nous sommes là pour financer de la réflexion, pas pour faire des box-offices. Le cinéma est un ciment de notre société».
Développer «un cinéma qui nous est propre»
Mais pour que l’édifice luxembourgeois continue de s’élever, certains défis apparaissent comme incontournables. Alors que les représentants des différents métiers du 7e art se félicitaient du succès à l’international d’acteurs et actrices du Luxembourg – Vicky Krieps en premier lieu – Guy Daleiden insistait sur un secteur enclin au changement. Y compris au Grand-Duché.
«Le premier sera d’assurer la transition avec la jeune génération, le deuxième de favoriser la diversité hommes, femmes, non-binaires, et le troisième de davantage prendre en compte l’écologie et la durabilité des productions». À ce propos, le boss du Film Fund ne pouvait que reconnaître que le modèle luxembourgeois consistant à attirer les productions n’était «pas très écologique».
Et pourtant il doit subsister. Tout comme les professionnels verraient d’un bon œil le développement «d’un cinéma qui nous est propre», selon les mots utilisés par Yann Tonnar, président de la Film Academy, en capitalisant sur les succès des vedettes luxembourgeoises.
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