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Friday, August 18, 2023

Enseigne rétro en quête d'une cure de rajeunissement - Le Quotidien

En moins de 24 heures, la publication a été partagée plus de 10 000 fois et a reçu plusieurs centaines de commentaires d’appréciation. Les coordonnées de quelques entreprises susceptibles de pouvoir faire le travail ont également été partagées par des internautes.

«Ça a clairement répondu plus que je pensais, a laissé tomber en riant l’un des copropriétaires de l’endroit, Jimmy Dubé. (...) Beaucoup de gens veulent nous aider à restaurer notre bonhomme de néon.»

Installée depuis 1974 en façade sur la rue Principale, telle un phare urbain, l’enseigne grand format a bien besoin d’amour, reconnaît le restaurateur. Le hic, c’est que les entreprises spécialisées, voire les artisans, en mesure d’accepter un tel contrat se font de plus en plus rares, affirme-t-il. Lui et ses partenaires d’affaires ont fait plusieurs recherches depuis le début de l’été. Mais en vain.

Dans un monde idéal, la famille Dubé, à la barre de la cantine fondée en 1950 par Bernard «Ben» Dubé senior, souhaite conserver l’allure actuelle du populaire bonhomme coloré. La conversion de l’affiche aux lumières DEL pourrait être une option. Mais elle ne sera utilisée qu’en dernier recours, dit Jimmy Dubé.

Je suis de la troisième génération, mais je trouve vraiment important qu’on garde le bonhomme en néon avec son look rétro. Je ne changerai pas nos chemises rouges et blanches, donc je ne changerai pas notre bonhomme non plus.»

—  Jimmy Dubé, copropriétaire

Pas simple

L’opération n’est pas simple, reconnaît néanmoins Jimmy Dubé. Toutes les composantes internes de l’enseigne (ballasts, filages, etc.) sont vieillissantes et usées.

«Depuis 1974, quand quelque chose brise, on met un plaster, on modifie un néon, explique-t-il. Mais là, l’enseigne est due pour plusieurs changements et pour être repeinturée. Et pour la peinturer, il faut enlever les néons. C’est là, la problématique. Si on les enlève, ça prend quelqu’un pour les réinstaller. Et des souffleurs de verre, il y en a de moins en moins. Le «On s’bour», par exemple, ce sont des lettres en verre qui sont soufflées.»

L’entreprise Lettrage Richard, de Granby, a réussi, au fil des décennies, à réparer l’affiche et à faire en sorte qu’elle puisse continuer à faire figure d’emblème, autant pour la cantine que pour la ville de Granby. Mais elle se bute à un problème de taille. Les pièces nécessaires pour sa restauration, dont certains types de transformateurs, n’existent plus, affirme le propriétaire de l’endroit, Jonathan Archambault.

Copropriétaire de Chez Ben, Jimmy Dubé affirme être attaché au look rétro de l'enseigne de néon qui trône devant la cantine depuis 1974.

«Peut-être qu’il y a quelqu’un quelque part qui en a encore et pourra lever la main, avance-t-il. On a tous l’œil ouvert parce qu’on veut tous le sauver, ce gros bonhomme-là».

Même l’utilisation de la technologie des lumières DEL est limitée, dit M. Archambault. «Il existe des barres de DEL plus molles pour faire des choses comme ça. Mais celles qui sont assez flexibles pour les petites lettres qu’il y a à certains endroits (de l’enseigne) ne sont pas approuvées au Canada.»

Valeur patrimoniale

À une époque, la ville de Granby était reconnue pour ses enseignes de néon grand format. Celles-ci ont d’ailleurs une certaine valeur patrimoniale, a déjà souligné en entrevue la directrice générale de la Société d’histoire de la Haute-Yamaska, Cecilia Capocchi.

«Ce sont souvent des objets uniques qui témoignent d’un passé, d’un commerce et de pratiques qui ne sont plus les mêmes. On ne fait plus de grandes enseignes comme ça», avait-elle relevé.

Nombreuses le long de la rue Principale à une certaine époque, ces enseignes tendent à disparaître. Les néons ont récemment été retirés de l’enseigne du Motel les Pins, à la suite de son changement de vocation. L’avenir du grand personnage lumineux qui se dresse depuis longtemps devant le restaurant Trudeau est incertain avec la fermeture de l’établissement l’an dernier et la mise en vente de l’immeuble.

La mythique enseigne a servi d’illustration pour l’affiche du Mondial de la publicité francophone en 1998.

Il y a deux ans, soucieux de préserver le patrimoine, un citoyen, Michaël Robert, a fait l’acquisition du grand chef de néon qui trônait jadis devant le restaurant Chez Plumet. La SPA des Cantons loge désormais à cette adresse. L’enseigne de Plumet, elle, se trouve à Saint-Pie, à la cabane à sucre l’Ancestrale. Le chef aurait depuis hérité d’une ceinture fléchée. Le cousin de M. Robert est propriétaire de l’endroit. Sa conjointe a déjà travaillé chez Plumet.

Pour sa part, Jimmy Dubé se réjouit, car l’appel à tous lancé lui a permis d’aller chercher les noms de quelques nouvelles ressources qu’il sondera pour la délicate tâche de restauration de son enseigne. Cette dernière a même une renommée internationale. Le bonhomme de Chez Ben a servi d’illustration pour l’affiche du Mondial de la publicité francophone en 1998.

«Ça nous fait vraiment de la peine de le voir en piteux état comme ça, dit-il. On cherche la solution pour le remettre comme dans son jeune temps.»

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