Un couple pousse la passion des jeux de société à un autre niveau - Le Nouvelliste

Nicole Aumais et Dany Tessier ont joué avec chacun d’eux, en théorie. Si on pointe au hasard une boîte de leur collection, ils auront une bonne idée générale, mais des aide-mémoire faits maison sont écrits dans une bonne quantité de boîtes.

«Maintenant, j’essaie le plus possible de faire des résumés de mes jeux, pour que la journée qu’on veut le ressortir, je n’aie pas à me claquer vingt pages pour y jouer», souligne Nicole Aumais, qui est consultante en santé et sécurité dans la vie.

Elle se charge aussi de mettre des séparateurs dans les boîtes pour que tout soit bien rangé. Les cartes des jeux sont généralement protégées de petits protecteurs de plastique transparent. Inutile de dire qu’il n’y aura pas de croustilles sur la table, et que les boissons sont tenues à l’écart.

«Chacun a son niveau de sécurité, son niveau d’amour envers ses jeux. Le mien est un petit peu too much, c’est correct. J’accepte ça et j’assume pleinement. Mais non, pas de crottes de fromage, les bonbons c’est correct, les breuvages, ailleurs», dit-elle, avec humour.

Dany Tessier et Nicole Aumais vous présentent des suggestions:

Dany Tessier et Nicole Aumais vous présentent des suggestions de jeux de société (Amélie St-Yves)

Nicole Aumais avait la même passion que Dany Tessier de Shawinigan, quand il se sont rencontrés il y a huit ans, dans un événement organisé par un éditeur de jeux. Depuis, la femme de Saint-Polycarpe en Montérégie a déménagé en Mauricie, et les jeux s’accumulent.

«J’attends 34 jeux de société. Il y en a un qui arrive de l’Italie, il y en a un qui arrive de la Corée du Nord. Il y en a qui arrivent d’à travers le monde», indique Dany Tessier, un technicien administratif dans un hôpital.

L’investissement peut être de quelques milliers $ par an, mais c’est une passion au même titre que certains voyagent ou font du vélo de montagne, selon eux. Ils finissent quand même par devoir en vendre, question de faire de la place.

«C’est sûr qu’un moment donné, il y a des jeux qui doivent faire de la place dans la collection. La Bat Cave est limitée. On ne creusera pas un deuxième sous-sol, on se comprend bien», souligne Nicole Aumais.

YouTube et animation

Le couple est invité à une dizaine d’événements par année pour animer des soirées de jeux organisées par des compagnies. Ils vulgarisent et aident les joueurs. Ils ont notamment participé à une activité avec le Festival Juste pour rire l’été dernier.

Autrement, ils collaborent à la chaîne YouTube Les 2 Pions, où ils donnent entre autres leur avis sur des jeux. La chaîne de 2000 abonnés comporte plusieurs vidéos qui ont été vus quelques milliers de fois.

«On joue à 100 jeux différents par année, facilement», estime Dany Tessier.

Temps des fêtes

Il y a plusieurs facteurs à considérer selon eux avant de sortir un jeu au temps des fêtes. Une des questions élémentaires à se poser est le nombre et l’âge des joueurs.

Un autre facteur est l’habitude. Si les invités passent régulièrement des soirées à jouer, il est possible d’aller vers un concept plus élaboré. Par ailleurs, ce n’est pas parce que les scénarios poussés existent qu’il faut mettre de côté les Skip-Bo et UNO de ce monde, insistent-ils. Il n’y a pas de jugement là.

«Je m’en vais dans ma famille en fin de semaine, pour le temps des fêtes. J’amène plein de petits jeux, parce que je sais que des gros jeux de stratégie, ça ne fonctionnera pas, et c’est correct», explique Nicole Aumais.

Son conjoint et elle sont persuadés qu’il y a des jeux de société pour plaire à tout le monde, qu’il faut simplement savoir vers lesquels se tourner.

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